Réseaux sociaux : Nouvelle forme de solidarité ?

     Avec les années 2000, nous avons vu l’apparition des premiers réseaux sociaux tels qu’on les connaît comme Facebook ou Twitter. Créés de base pour l’échange d’informations entre les utilisateurs, dans la plupart du temps, ils deviennent alors un facteur important dans l’esprit de solidarité. On retrouve des mots correspondant à la notion de solidarité dès les fonctions premières des réseaux avec les « J’aime», les «Partages»…  Continuer la lecture

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Le combat d’une vie

Depuis toujours, les personnes handicapées mènent un combat au sein de la société pour être reconnu comme des personnes normales, ayant des droits et des devoirs. Ce n’est qu’à partir de 1975 que des mesures politiques ont été prises afin d’améliorer leurs quotidiens. Cependant nous allons voir que malgré tout cela, le combat pour eux continu. 

Nous allons donc voir dans quelle mesure la société française est-elle solidaire avec les personnes en situation de handicap depuis les années 70 ?

Dans un premier temps, nous verrons donc les défaillances du système français envers les personnes invalides. Puis, dans un second temps, le progrès de ce système qui évolue de jours en jours.

 

Les défaillances du système français envers les personnes invalides.

 

Malgré l’entrain de la société française à améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap, il est encore très difficile pour eux de trouver un logement adapté ou de se déplacer dans un environnement, essentiellement fait pour les personnes valides. La loi du 11 Février 2005, dite loi handicap fut promulguée pour offrir à toutes personnes reconnues handicapées “l’égalité des droits et des chances”. 

Cette prise de conscience politique s’attaque à plusieurs domaines :

Accessibilité des logements aux personnes à mobilité réduite.  

De nouvelles normes de constructions sont instaurées pour les logements neufs. Toutes les pièces d’habitation doivent permettre le déplacement d’un fauteuil. Les encadrements de portes sont donc élargis, les pièces sont plus grandes et le mobilier (toilettes, placards, lavabos…) à hauteur de fauteuil. Cette loi exige également que les immeubles soient sans marches d’escaliers ou dispose d’une rampe facilitant l’accès avec un fauteuil roulant. Les constructions de plus de trois étages doivent obligatoirement posséder un ascenseur.

Lanz-Andy. Toilette sans obstacle. [photographie]. In Pixabay [en ligne]. 14/05/2013. [consulté le 21/01/2019]

Si cette loi de 2005 marque une avancée dans la prise en compte des personnes handicapées, dans les faits, la mise en place de toutes ses recommandations a connu de nombreux recules. 

Le plus important a été  l’article 18 de la loi Evolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique (ELAN), adopté par les députés le 1er juin 2018. Cette loi fait passer de 100% à 10 %,  la part des logements neufs devant être obligatoirement accessibles aux personnes handicapée. Le reste des logements doit être évolutifs c’est-à-dire bénéficier de  quelques travaux d’aménagements simples. Cette notion de “logements évolutifs” reste donc très flou. Selon Arnaud de Broca, secrétaire général de la Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés,  “ils sont visitables mais pas habitables”. On constate aujourd’hui que moins de la moitié des logements Français sont accessibles aux personnes en situation de handicap. 

La loi ELAN représente donc un recule considérable de la loi de 2005 dont l’objectif social, en faveur des personnes en situation de handicap, était pourtant à saluer.

Accessibilité des lieux publics

Alors que la loi de 2005 avait fixé au 1er juin 2015, l’accessibilité de tous les espaces publics, les parlementaires ont votés un délais allant de trois à neuf ans pour la mise en conformité. Ainsi, à l’échéance prévue initialement, seul 40% des lieux publics étaient accessibles.

Nombre d’entre eux possèdent encore une marche à l’entrée, empêchant ou ne facilitant pas l’accès aux  malvoyants et/ou personnes à mobilités réduites. Pour éviter aux lieux publics une sanction pénale suite à la non application de cette loi, les députés ont donc voté pour un agenda, permettant à ces lieux d’obtenir un délai pour la mise en place et la fin des travaux de remise aux normes. Ce délai accordé aux lieux publics, déplaît fortement aux associations, qui tentent, en vain, de faire changer les choses. Selon elles, ce n’est pas le report de la date butoir qui pose problème, mais le fait que toutes les demandes ne pourront pas toutes être traitées et bénéficieront donc d’un délais accordé de façon  automatique.

Cela montre que les mesures prises en faveur des personnes invalides sont parfois et même souvent non prises en compte, les obligeants à se sentir un peu plus longtemps encore comme des citoyens en marge de la société..

Tabl-trai. Rampe pour usager en fauteuil roulant. [paysage]. Wikipédia [en ligne], 01/05/2011, [consulté le 21/01/2019]

En plus d’une accessibilité aux logements et aux lieux publics pas toujours évidentes, les personnes en situation de handicap se heurtent à de nombreux autres problèmes.

Selon le témoignage d’une personne handicapée moteur, se déplaçant uniquement en fauteuil roulant, les problèmes d’insertion sociale sont tout aussi, voir plus important que les problèmes de mobilités. Alain ROCHON, président de l’association des paralysés de France, tente de faire changer les choses.

Il lance, au nom de toutes les personnes en situation de handicap un appel au gouvernement du nouveau quinquennat (2017). Il demande à ce que les personnes handicapées soient enfin entendues, et que les choses changent. Les 12 millions de Français concernés par le handicap ne doivent plus être simplement perçus comme des personnes déficientes mais comme des sujets à part entière de notre société. Il rappelle également que les aménagements que tous réclament, bénéficieront également aux femmes enceintes, aux parents avec poussettes, aux voyageurs avec bagage et aux personnes âgées… A travers l’aménagement des lieux c’est le regard de la société sur eux qui va changer.

Les espoirs mis sur le nouveau quinquennat et le constat fait sur ce qui a effectivement été mis en place ne montre malheureusement guère d’évolution. Peu de mesure ont été mise en oeuvre pour faciliter la vie de ces personnes pourtant à part entière.

 

Le progrès de ce système qui évolue de jours en jours

 

Même si l’évolution des mentalités n’évoluent que doucement, un certains nombre de lois et de mesures en faveurs des personnes handicapées sont à saluer. Des plateformes d’aide à l’indépendance ont été créé,  des systèmes scolaires et même des lois pour l’insertion professionnelle ont été mis en place..

Insertion professionnelle

Malgré une obligation pour toute entreprise de plus de 20 salariés, d’employer au moins 6% de personnes handicapées, on dénombrait, en 2017, 19 % de chômeurs chez les personnes en situations de handicap, soit un taux deux fois plus élevé que chez les valides. 

Pour exemple, l’entreprise de protection sociale, Malakoff Médéric Handicap, est engagée, dans une mission d’insertion professionnelle pour les personnes en situation de handicap. Présente sur tout le territoire Français en 375 sites, elle a facilité l’accès aux soins et à l’emplois des personnes handicapées. Depuis 2014, l’entreprise a réussi grâce à des challenges sportifs à Lyon et à Grenoble, à mobiliser et à recruter 110 personnes handicapés. 

Aujourd’hui, les derniers chiffres recensés par l’entreprise Malakoff Médéric Handicap, sont l’emploie de près de 6000 salariés dont 6% de personnes en situation de handicap.  Il existe d’autres structures, comme les ESAT (Etablissement de Services et d’Aide par le Travail) qui oeuvrent pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées.

D’autres entreprises privées,  luttent également contre les discriminations au travail et emploient des personnes handicapés physiques et/ou mentales. Le restaurant” le reflet” est un bel exemple de réussite d’insertion. Il est ouvert  le 15 décembre 2016, à Nantes par Flore Lelièvre. Ce restaurant est composé de 10 salariés dont 6, sont atteint de trisomie 21. Selon la jeune entrepreneuse, le but de l’ouverture d’un tel restaurant est de changer le regard du monde sur les personnes en situation de handicap, car elles sont de nos jours encore, victime de préjugés. Elle a alors fait en sorte que tout soit adapté pour eux, en passant par la prise de commande, le service ou encore l’adaptation pour les horaires.

Elle tente alors de faire changer le regard de la société et ça marche. Effectivement, un deuxième restaurant de ce genre devrait ouvrir ses portes à Paris d’ici quelques années.

Insertion scolaire

L’un des objectifs concernant la prise en compte des personnes handicapées est l’insertion scolaire des plus jeunes. Dans ce domaine, les parents d’élèves sont extrêmement actifs. 

En effet, selon de récentes études, 86% des parents d’élèves souhaitent que les écoles intègrent mieux les élèves en situation de handicap. Comme tout enfants, les jeunes handicapés ont le droit à l’éducation, et sans discrimination. Une majorité des parents d’élèves trouvent intéressant de créer une certaine mixité entre les élèves et les élèves souffrant d’un handicap moteur, sensoriel ou encore intellectuel. Cependant, certaines inquiétudes persistent et il serait nécessaire d’avoir plus d’accompagnant formé dans les classes afin d’intégrer au mieux les jeunes handicapés.

Cela montre donc une ouverture d’esprit de la société, car malgré les problèmes rencontrés, les parents d’élèves restent optimistes sur l’intégration de jeunes handicapés dans le système scolaire français.

Geralt. Personne. [illustration]. In Pixabay [en ligne]. 15/09/2014. [consulté le 21/01/2019]

 

Depuis 1970, la société Française a montré une avancé solidaire envers les personnes en situation de handicap. De nouvelle loi ont été créé, notamment celle de 2005, qui malgré quelques recules, présente tout de même une avancée dans la prise en compte des personnes handicapées dans notre société. A cela se sont ajouté des initiatives personnelles, d’individus ou d’entreprises qui ont contribué plus encore, à leurs intégrations. L’ouverture de sites internet facilitant  leur quotidien, la création d’associations ou une plus large offre d’emplois dans des entreprises sont des exemples concrets de ce qui est mis en place. Malgré tout, il reste encore beaucoup à faire. C’est le regard porté sur le monde du handicap qui doit changer et entraîner toute une réorganisation de notre société, créée jusque là, uniquement pour les personnes valides.

 

 

Léa PAGUET & Léa JACQUET

 

Bibliographie:
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Mieux accueillir ceux qui en ont besoin, un enjeu pour l’Europe

 

La politique d’intégration n’est pas issue du domaine des politiques facultative car il s’agit bien là d’une nécessité pour un état que de posséder une politique d’intégration. Le terme d’intégration est certes ambigu parce qu’il appartient à la fois au langage politique et à celui de la sociologie. Nous verrons donc en quoi une aide est elle nécessaire pour l’intégration des migrants en Europe.

L’Union européenne, c’est plus de 500 millions d’habitants. Parmi eux, 35 millions sont nés hors de ses frontières et 20 millions sont étrangers .Quand aux sans-papiers, ils sont plus d’1 million. En 2015-2016, c’est la crise migratoire. Le monde compte alors 65 millions de déracinés, un record. En 2 ans, l’UE enregistre 2.6 millions de demandes d’asile dont la moitié en Allemagne. Mais l’Italie et la Grèce voient aussi les demandes affluer tandis que se succèdent les naufrages en Méditerranée. De 2014 à 2017, plus de 15 000 migrants ont ainsi péri en mer.

Face aux faiblesses de sa politique d’immigration et d’asile l’Union européenne renforce ses frontières et coopère davantage avec les pays tiers pour partager la gestion des migrations. Aujourd’hui, les migrants irréguliers qui arrivent en Grèce sont ainsi renvoyés vers la Turquie. L’UE appuie également les autorités étrangères qui interceptent les migrants comme en Libye. Elle cherche aussi à faciliter le retour des sans-papiers grâce à des accords avec leurs pays d’origine. Enfin, plusieurs Etats ont tenté, sans succès , de mieux répartir les demandeurs d’asile en Europe. Aujourd’hui, les enjeux liés au migrations sont de taille. Comment mieux accueillir ceux qui en ont besoin ? Les Etats doivent-ils être plus solidaires pour gérer les migrations ?

Un accueil et une intégration des migrants de plus en plus difficile.

L’arrivée des migrants a rabattu les cartes au sein de l’Union européenne, les pays favorables à leur accueil s’opposant à ceux qui voudraient fermer leurs frontières. Plusieurs scénarios de sortie de crise sont possibles. La controverse autour du bateau humanitaire refusé par les ports Italiens  et bloqué en mer Méditerranée avec 629 migrants à son bord, a jeté une lumière crue sur un problème qui n’est pas nouveau. Face à l’afflux migratoire, l’Union européenne est pour l’instant incapable d’apporter une réponse concertée. Le durcissement de la justice est une des raisons pour laquelle les migrants ont de plus en plus de difficulté pour être accueillie dans un pays de l’union Européenne. «Le climat européen est de plus en plus suspicieux à l’égard des migrants et de ceux qui les aident » la France dans sa nouvelle loi Asile-immigration qui a redéfinit le principe de « délit de solidarité» en excluant des sanctions, tout les militants fournissant soins, hébergement ou nourriture aux migrants sans contrepartie lucrative.

En Hongrie une loi interdisant l’aide apporté aux migrants a été  votée. Le texte, qui fait partie du paquet législatif « Stop Soros » prévoit une peine pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement contre toute personne portant assistance à une personne entrée illégalement en Hongrie, sauf en cas de «danger immédiat ». Les pays d’Europe ont été incapable de trouver une position commune pour répondre à la crise migratoire qui a touché l’Europe .

Les migrants sont obligés de demander le droit d’asile dans le premier pays européen dans lequel ils entrent mais la majorité de ces migrants  ne veulent pas rester dans ce pays et veulent continuer vers un autre pays telle que l’Allemagne ou le Royaume-uni, où les perspectives économique sont plus favorable. Les pays de l’Unions Européenne qui ne respectent pas  ces règles concernant l’accueil des demandeurs d’asile ne devraient donc pas bénéficier des fonds de solidarité des autres Etats membres .

La France fait partie des pays qui n’ont pas respecter les objectifs qui ont été proposer par l’Union Européenne. Avec 25.5% de son objectifs (5 029 personnes accueillies pour un objectifs de 19 714 )la France est en dessous de la moyenne, et est très loin des meilleur élèves comme la Finlande (95.3%) ou la Suède (80.9%) . Il y a plusieurs raisons qui explique pourquoi la France n’a pas eu beaucoup de demande d’asil, la raison principal est que la plupart des migrants n’ont pas voulu venir en France puisqu’ils préfère les pays d’Europe de Nord, pays qui leur permettraient de trouver un emplois plus facilement et une qualitée de vie meilleur.

European Migration Law,Comission européenne

 

Les politiques des pays Européens sur l’accueil et à l’intégration des migrants.  

Les politiques d’intégration varient beaucoup d’un pays à l’autre, l’Allemagne et la Suède donnent accès au marché du travail pour les migrants dès la validation de leur demande d’asile , alors qu’en France ils devraient attendre neuf mois pour pouvoir obtenir le droit de chercher du travail.

Dans ces deux pays, malgré l’afflux de ces dernières années tous les demandeurs d’asiles ont été logés par les services de l’Etats, même si parfois cela s’est fait dans des conditions difficiles.

Alors qu’en France les centres d’accueil des demandeurs d’asile sont largement saturés, la Belgique à le même problème, à tous cela s’ajoute un autre phénomène, il s’agit de cas de migrants qui se réfugie la nuit dans des parcs pour y dormir la nuit.

Les pays Européens ont les moyens d’intégrer des réfugiés, une intégration réussie peut rapporter de nombreux avantages économiques, financiers très important pour la société.

Dans les pays de  l’Unions Européennes  plus de 80% des immigrés disent se sentir proche, de leur pays de résidence. Les avis à propos de l’immigration dans les pays d’accueils sont plutôt positif.

L’apprentissage du français et l’accès à une formation puis à l’emploi sont les principales aides pour réaliser sa bonne intégration. La France pour permettre une meilleur intégration de ses migrants a augmenté le budget consacré aux missions d’intégrations, depuis le taux d’accueil des migrants est en hausse de 14% pour 2019.

Conclusion sur l’intégration des migrants

Les processus d’intégrations varient selon les différents aspects de la vie collective. L’intégration des migrants est bénéfique puisqu’elle apporte une réponse au déficit de main d’œuvre dû au vieillissement de la population, qui entraîne un accroissement de la part d’inactifs dans la population. Cette situation débouche sur des enjeux sociaux, puisqu’un déficit de main d’œuvre entraîne des difficultés relatives aux cotisations sociales, à la sécurité sociale, au financement des retraites, etc. En raison des différents modèles légaux et de l’absence de consensus entre les pays européens sur la façon d’intégrer au mieux les migrants, l’économie sociale et solidaire peut apparaître comme un modèle commun en matière d’intégration sur le marché du travail, ainsi que l’accès au logement, l’accès aux soins, etc. Les entreprises de l’économie sociale et solidaire offrent un cadre favorable au développement des compétences des nouveaux arrivants, et contribue ainsi à leur intégration sociale et professionnelle, en prodiguant des services (sociaux, environnementaux) en faveur de la communauté.  

On observe des décalages entre l’intégration « culturelle » des migrants et de leurs descendants, à savoir l’adoption des modèles culturels de la société d’installation, et l’intégration « structurelle », à savoir la participation aux différentes instances de la vie collective, en particulier au marché du travail. L’intégration culturelle a été toujours plus rapide et plus facile que l’intégration structurelle.

 

 

Valentin LAGIRARDE & Rilind MICAJ

 

 

Bibliographie

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Chatignoux, Catherine. La crise migratoire, un poison pour l’Union européenne [en ligne] Les ECHOS.fr, le 17 juin 2018, [consulté le 14 novembre 2018], disponible sur : https://www.lesechos.fr/17/06/2018/lesechos.fr/0301835903974_la-crise-migratoire–un-poison-pour-l-union-europeenne.htm

 

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La culture : véritable boîte à outils

Si on essaie de définir les expressions culturelles, on peut y voir les différentes manifestations de la créativité des individus et des groupes sociaux. C’est dire si le domaine est vaste ! En effet, ces manifestations comprennent les expressions transmises par les mots (littératures, contes, poèmes…), le son (musique, paroles…) ou encore les images (films, photos, dessins…). Les supports peuvent être nombreux : imprimés, audiovisuels, toiles, numériques…, l’œuvre peut naître d’une action : danse, théâtre… ou prendre forme à travers un objet : sculptures, tableaux, poteries…

Un artiste en plein travail, fait appel à toutes ses facultés de créativité, il est assailli d’émotions et son désir est de partager son art et sa passion avec le monde qui l’entoure. Pas de doute, Art rime avec générosité et solidarité. Depuis une vingtaine d’années, on a pris conscience que la culture était un investissement nécessaire pour assurer le fonctionnement sain de la société, qu’elle était une des clés pour transformer une citoyenneté parfois quelque peu passive en une citoyenneté active.

Alors dans quelle mesure les différentes expressions de la culture encouragent-elles un mouvement de solidarité des citoyens français ? Il est intéressant de se pencher sur les deux atouts de la culture pour la société, à savoir un outil de solidarité et un outil d’intégration.

Les expressions culturelles : un outil de solidarité

Comme a pu l’écrire Léon Bourgeois, homme d’état français et prix Nobel de la paix « La clef de la solidarité est que tout le monde participe ». Les hommes ne peuvent rester indifférents les uns envers les autres. D’ailleurs le fait de vivre tous ensemble engendre des actions de solidarité. Voilà pourquoi depuis si longtemps on fait appel de différentes manières à notre charité, à notre fraternité. C’est là qu’intervient toute la puissance de l’expérience artistique et culturelle.

Tous solidaire. Illustration provenant de Flickr par Workshop (21 août 2010). https://www.flickr.com/

Depuis une vingtaine d’année, des associations nationales de solidarité sont très présentes sur le terrain et mènent des actions pour sensibiliser les gens au partage et à l’entraide. Pour cela, elles ont recours à des manifestations d’ordre culturelles et invitent des artistes à y participer. C’est ainsi qu’en 2013 Handicap International (lutte pour l’interdiction des mines antipersonnel et des bombes à sous-munitions) a pu bénéficier de la participation de vingt trois artistes ayant créé une œuvre spécialement pour l’exposition et vendue en plusieurs exemplaires au profit de l’association.

Il y a aussi des interviews poignants : Antoine de Caunes, président d’honneur de l’association Solidarité Sida depuis vingt-cinq ans, nous parle de « Solidays », ce festival de musique existant depuis 1999 qui est un véritable village avec des artistes, des attractions, des associations, des personnalités. C’est une manifestation qui se veut singulière et dont le but est la prévention et l’information des jeunes générations dans cette lutte contre le Sida. Beaucoup de bénévoles s’investissent dans un tel spectacle et innovent chaque année pour le rendre unique et pour encourager la solidarité. En 2017, la 19ème édition était baptisée « Still Standing » c’est-à-dire « toujours debout » car on se bat encore et toujours contre cette maladie.

Logo sida. Illustration provenant de Flickr par vih sida (9 Juillet 2010). https://www.flickr.com/

Il n’est pas rare non plus qu’une œuvre artistique voit le jour à la suite d’une catastrophe naturelle. Ce fut le cas en 2005 avec la mobilisation d’une soixantaine d’artistes sous le collectif A.S.I.E (artistes solidaires ici pour eux) pour interpréter une chanson écrite par Patrick Bruel : « Et puis la Terre » au profit des victimes du tsunami de Décembre 2004 dans l’Océan Indien. La chanson met des mots sur une catastrophe en racontant l’avant, le pendant et l’après, les images sont poétiques et véhiculent des messages intenses. Difficile de rester indifférent à l’évocation d’un drame ayant fait au moins 225 000 morts. Tous ces exemples sont la preuve de la place primordiale de l’expression artistique pour favoriser un élan de solidarité.

Les associations de solidarité proposent aux citoyens de se mobiliser contre la pauvreté, elles font prendre conscience de la réalité quotidienne des personnes en situation précaire. Par le biais de la création artistique, elles mettent en place des projets favorisant l’entraide et le partage. Des bénévoles sont au rendez-vous et des citoyens se mobilisent pour faire des dons. Dans la chanson A.S.I.E évoquée plus haut, il y a un véritable message d’espoir : revivre, marcher à nouveau, fleurir, bâtir, sourire, cœur qui bat… Car avant tout, il faut faire naître un grand mouvement de solidarité. Le citoyen français touché par cette catastrophe humaine doit pouvoir s’identifier aux personnes victimes et doit croire en une reconstruction possible. La mobilisation a été inédite et l’ensemble des recettes a été reversé aux différentes associations travaillant sur le terrain.

De même, le Téléthon initié en 1987 par l’Association française de lutte contre les myopathies constitue « un dispositif de solidarisation exemplaire ». Des sociologues se sont penchés sur le concept, pour eux le pouvoir télévisuel est immense. Au cours de l’émission, tout est réuni pour que naisse une communauté solidaire. Le compteur de promesses de dons constitue le pilier de l’émission, le programme est organisé autour d’interventions, de défis, de témoignages de malades et de chercheurs. Le téléspectateur, par l’intermédiaire de personnalités connues (animateurs), est très attentif à l’évolution du comptage et se trouve encouragé à se mobiliser et à donner car alors il a l’impression de rentrer et de faire partie de cette famille de solidarité. Le spectacle télévisuel révèle là toute sa puissance car il permet « de susciter à domicile des engagements collectifs et de forger des solidarités entre anonymes ». Le citoyen conserve néanmoins sa liberté de donner ou de ne pas donner mais il est largement encouragé à le faire. On retrouve ce même phénomène de solidarité avec les restos du cœur crées en 1985 par Coluche « C’est pas vraiment ma faute si y’en a qui ont faim, mais ça le deviendrait, si on n’y change rien ».

Téléthon. Illustration provenant de Frickr par lyonenfrance (13 décembre 2014). https://www.flickr.com

Dans un autre registre, après l’attentat touchant le journal Charlie Hebdo, un logo utilisant des mots simples sur fond noir et étant particulièrement sobre se voulait être un soutien aux victimes et à leur famille. Sa diffusion a été très rapide et son utilisation a été massive sur les blogs et les réseaux sociaux et même dans le monde entier. Il s’agit là d’un formidable message de solidarité partagé par la plupart des citoyens.

Slogan « Je suis Charlie ». Illustration provenant de Flickr par Foetal (7 janvier 2015). https://www.flickr.com/

Parfois la solidarité est à l’origine de projets individuels mettant « la culture au service de l’humanisme ». C’est ainsi qu’en Haute-Garonne, un couple passionné d’arts africains reçoit au sein de sa ferme rénovée des artistes et des familles de réfugiés en les logeant dans deux de leurs appartements. Ils ont créé cette société coopérative d’art contemporain Marestaing pour promouvoir des rencontres interculturelles, artistiques et sociales. Cela répond à un besoin de générosité et de profonde solidarité et bouscule les habitudes dans cette région peu habituée à cela ! C’est à travers différents projets qu’on s’est rendu compte de l’importance de la culture comme facteur d’innovation et de créativité mais surtout comme facteur d’intégration.

Les expressions culturelles : un outil d’intégration sociale

Dans la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations-Unies de 1948 figure le droit culturel et cela fait référence à la liberté de création et au droit d’accéder à la culture. Au niveau de l’Etat, la volonté est de rendre les œuvres accessibles au plus grand nombre et de faire comprendre les pratiques artistiques et culturelles. En 1959, le président Charles de Gaulle crée un ministère autonome chargé de la mission culturelle de la collectivité, qui de 1997 à 2017 deviendra le Ministère de la Culture et de la Communication. On a alors compris qu’il fallait donner à la culture toute sa place dans la lutte contre l’exclusion. En juin 2016, dix associations nationales de solidarité ont renouvelé avec le gouvernement leurs conventions d’objectifs et cela implique leur investissement dans quatre domaines prioritaires.

Dans un premier temps, il faut transmettre un savoir, l’enfant dès sa scolarité doit pouvoir recevoir une éducation artistique et ensuite avoir accès au patrimoine architectural et artistique. Pour cela, il faut un accompagnement des acteurs culturels pour qu’ils puissent encourager des projets, favoriser des rencontres ou encore permettre à des jeunes d’être conseillés. C’est ce qui a été fait à Perpignan en 1995 alors que la ville confrontée à un contexte social difficile (chômage, délinquance, toxicomanie, précarité…) devait aussi faire face à la cohabitation de populations aux cultures différentes (maghrébins, gitans…). La DRAC Languedoc-Roussillon a encouragé la ville à mener deux projets en direction des jeunes : la création d’une salle de concert le Médiator et la Casa Musicale. Ce projet s’inscrit dans un but précis : mettre la musique et la création artistique au service de la formation et de l’insertion des jeunes. Pour son fonctionnement, on a besoin d’un réseau de partenaires relais sur le terrain, d’animateurs dans les quartiers comme Djamel, 32 ans lui-même issu des quartiers défavorisés et qui n’a pas hésité à quitter son travail de chauffeur-livreur pour s’occuper des jeunes « j’allais voir les jeunes et je leur disais que rien n’était impossible ».

Dessin Solidarité. Photographie provenant de Flickr par Alexandra Rougeron (31 mai 2018). https://www.flickr.com

Dans un deuxième temps, il faut bien avoir conscience que cela n’est possible que si la langue française est maîtrisée, si l’accès au numérique est facilité et si le jeune a appris à consulter des informations.

Le troisième axe prioritaire est d’être un citoyen responsable avec des droits et des devoirs, la culture est mise au service des valeurs républicaines car elle enseigne aussi le respect des autres cultures, des autres religions ou opinions. On lutte ainsi contre les discriminations. Le programme « Citoyens de la culture » permet d’accompagner les bénévoles volontaires du service civique.

Le dernier point est le développement territorial car il faut se soucier du public éloigné de la culture pour des raisons géographiques, sociales ou économiques (milieu rural, quartiers défavorisés excentrés, handicapés, malades hospitalisés…). C’est là que depuis plusieurs années le Secours Populaire remplit sa mission. En effet, cette association désire inscrire la culture comme une de ses priorités. Il est essentiel que les personnes défavorisées aient accès à la création artistique. Pour cette raison, de nombreux projets sont mis en place au sein des fédérations françaises comme des ateliers d’écriture intergénérationnels à Lyon, des pièces de théâtre par exemple en Seine St Denis avec « le songe de Juliette » adaptée de Roméo et Juliette de Shakespeare et mettant en scène deux hommes pour traiter de l’homosexualité. Par ce biais des ateliers créatifs, on facilite l’accès des personnes défavorisées à la culture sous toutes ses formes. Ceci permet de sortir de l’exclusion en s’intégrant dans un groupe, « d’exprimer sa relation au monde », de rencontrer des artistes professionnels et bien sûr de sortir de l’isolement. Ces personnes peuvent dépasser leurs difficultés quotidiennes et bénéficient du changement du regard de la société. On crée une nouvelle forme de solidarité culturelle !

Secours Populaire Français. Photographie provenant de Flickr par Orange RockCorps (12 Octobre 2013). https://www.flickr.com/

Finalement

Les créations artistiques ne peuvent qu’engendrer un élan de solidarité et celui-ci semble se renforcer depuis une vingtaine d’années. On n’a aucun doute sur l’importance de la culture au sein de la société comme outil de générosité et d’intégration. Malgré tout, il existe des barrières à cette solidarité pour des raisons financières. En effet, l’accès à la culture et à la pratique artistique représente un coût important et ce n’est pas la priorité pour l’action sociale. Il y a d’autres besoins comme l’hébergement, la santé, l’alimentation ou encore l’emploi. D’un autre côté, on assiste à une auto-censure des personnes en situation précaire, qui peuvent ne pas oser frapper à la porte des associations de peur de se retrouver une nouvelle fois face à l’échec dans le cadre d’une activité artistique. Cependant, on peut féliciter l’initiative d’associations comme Artstock qui a eu l’idée d’une économie circulaire en recyclant des décors d’opéra ou de théâtre pour les proposer à de petites structures et pour créer des emplois. Voilà un coup de pouce à imiter pour éviter de jouer l’acte final de cet élan de solidarité !

Bibliographie :

 

Fanélie DORMENVAL

 

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La solidarité, est-elle une option face aux catastrophes naturelles?

La solidarité, est-elle une option face aux catastrophes naturelles? 


Aujourd’hui, les catastrophes naturelles sont de plus en plus présentes dans notre vie quotidienne. « Inondations, tempêtes, tremblements de terre, tsunamis, éruptions volcanique, cyclones, mouvements de terrains… »

Les pays du Sud, «les pays les moins développés», sont généralement les plus touchés par les catastrophes naturelles que les pays du Nord, «les pays les plus développés».

Malheureusement, la population le vit différemment. En regardant ou en lisant les actualités, d’autres les subissent, et certains prennent de grandes décisions pour aider.        Et une question se pose: «L’aide des états Européens aux pays victimes de catastrophes naturelles est-elle efficace aujourd’hui ?»

Dans un premier temps, nous allons voir les dispositifs Européens mis en place pour aider les pays victimes de catastrophes naturelles. Ensuite, nous parlerons des fonds d’argents Européens mis en place comparés aux autres continents. Et pour finir, nous mettrons en relation, les catastrophes naturelles avec les changements climatiques.


1. Les dispositifs Européens mis en place

Dans cette partie, nous parlerons des dispositifs mis en place par la Commission Européenne, ensuite le B-FAST qui est un dispositif Belge. Plus tard des secours Français, plus particulièrement des pompiers humanitaire, et pour finir des ONG.

Depuis l’an 2000, les dispositifs de sécurité et d’urgence se sont intensifiés. En 2001, l’Europe avait mis en place le  » Mécanisme de protection civile de l’UE « .  Celui-ci fut fondé par un système volontaire des États Européens. Auquel participent selon leurs possibilités les 28 États membres ainsi que la Macédoine, l’Islande, le Monténégro, la Norvège, la Serbie et la Turquie.  Les offres d’assistance sont coordonnées par le Centre européen de coordination de la réaction d’urgence, basé à Bruxelles.

D’après Patricia Jolly, journaliste au Monde : «L’Europe a reçu près de 300 demandes d’aides, émanant le plus souvent de pays européens. Mais le dispositif est aussi appelé à la rescousse dans d’autres régions du monde.»

Cependant, suite à de nombreuses interventions, ce mécanisme de protection civile de l’Union Européenne, n’est plus suffisant à la demande des pays.  2017 a été une année record avec dix-huit activations du dispositif pour diverses catastrophes naturelles. Saturé, celui-ci n’a pu apporter qu’à dix reprises une aide que se sont partagée le Portugal, l’Italie, le Monténégro, la France et l’Albanie.

De plus l’augmentation d’incendies en Europe du Sud, qui n’est plus circonscrit.

C’est alors que en 2018, la Commission européenne a élaboré le projet du système dit « RescEU ».

a. Le Dispositif RescUE

Le dispositif RescUE à été mis en place par la Commission Européenne en 2018. Il comportera une réserve de nouvelles capacités de protection civile gérées par l’Union Européenne, telles que des avions pompiers, des pompes à eau haute pression, des hôpitaux de recherche et de sauvetage en milieu urbain.
Il sera 100% financé par l’Union Européenne.                                                                                  Ainsi qu’à renforcer les capacités nationales: financement de l’Union Européenne pour
l’adaptation, la réparation, le transport et l’exploitation des
coûts des ressources existantes des États membres.
Ces atouts feraient partie d’un partage de ressources d’intervention d’urgence sous
européen de protection civile, et serait mis à disposition pour le déploiement lorsque les catastrophes ont lieu.  il sera à 75% financé par l’Union Européenne

.

Commission Européenne
Image libre de droit provenant de https://pixabay.com

« Il s’agit d’une capacité d’intervention européenne supplémentaire qui ne se substituerait pas aux services de protection civile nationaux », précise M. Martin Ruiz de Gordejuela représentant de la commission européenne.

Il a pour but aussi de soutenir la prévention et la préparation au niveau national: il est demandé aux États membres de partager des stratégies nationales de prévention avec la Commission Européenne et fournir des orientations. Ainsi que d’éliminer les failles éventuelles.

b. Le B-FAST

En l’année 1999, après de forts tremblements de terre en Turquie. La Belgique a envoyé des secours à leur demande d’aide. Malgré leur venue, ce plan de secours n’a pas été satisfaisant. Suite à cette mauvaise expérience, le gouvernement Belge s’est réuni afin de disposer d’une nouvelle aide d’urgence. Cette aide d’urgence fut appelé B-FAST*, et est définitivement mis en place le 28 Février 2003. D’un arrêté royal portant « création d’un conseil de coordination pour l’aide d’urgence à l’étranger en cas de catastrophe ou de calamité et d’un service permanent de soutien».

Les secours belges doivent être mobilisés dans les 12 heures qui suivent la décision d’intervention et les opérations sont prévues pour une période de dix jours au maximum.  Et la création d’une structure destinée à assurer une intervention rapide et adéquate consistant à envoyer des équipes d’aide d’urgence et du matériel humanitaire vers des pays tiers qui seraient touchés par un désastre d’origine naturelle

B-FAST*: Belgian First Aid and Support Team

c. Les secours humanitaires français

Le GSCF sont des pompiers à vocation humanitaire en France. Ceux-ci sont spécialistes du déblaiement-sauvetage. Le déblaiement-sauvetage consiste à rechercher des personnes suite à des catastrophes naturelles sous des décombres.                                                                 Le GSCF a rapidement obtenue un partenariat  avec les équipes de secours indonésiennes, il y’a maintenant 10 ans. Celui-ci est certifié par L’insarag. Suite à cette certification, ces pompiers humanitaires sont facilement mobilisable et cela très rapidement. Et un partage de connaissances envers les équipes Indonésienne afin de mieux optimiser le déblaiement-sauvetage lors de réels crises.

« plusieurs équipes indonésiennes sont venues dans notre centre pour un partage des connaissances et des exercices de simulation de catastrophe », raconte Nathalie Buisson, chargée de projet au sein des Pompiers de l’urgence internationale.

d. Et les ONG, dans tout ça? 

Les ONG (Organisation Non Gouvernementale), sont des organisations qui ne dépendent pas du gouvernement. Il est essentiellement financé par des dons privés. Et se consacrent à l’aide humanitaire ou non.

l’ONG Architectes de l’urgence, est une fondation d’utilité publique. Celle-reconstruit des bâtiments après les catastrophes naturelles afin de reloger les familles.

« Ce sont beaucoup de maisons anciennes qui se sont effondrées» d’après Patrick Coulombel  président et directeur de l’ONG Architectes de l’urgence.

Afin de limiter les catastrophes liés aux bâtiments, il y a eu des progrès architecturaux.        A présent, les pays bâtissent des immeubles en acier et en béton, souples et indestructibles. Normalement une maison construit en France qui subit un séisme de magnitude 6, peut s’en sortir avec de simple fissures.

Bâtiments effondrés suite à un séisme
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De plus, cette ONG peut protéger les anciens bâtiments en renforçant les angles, et création de poteau, et au mieux stabiliser le sol.


Les fonds d’argent Européens, et le reste du monde

Nous avons vu en première partie les dispositifs Européens mis en place pour l’aide des pays victimes de catastrophes naturelles soit: le dispositif RescUE, le B-FAST, une ONG architectes de l’urgence et les pompiers humanitaire français. Maintenant, nous allons voir les financements Européens envers ces catastrophes. Ainsi que comparer leur financement au reste du monde. Soit plus particulièrement les États-Unis. Et par la suite, analyser le cas de la France qui aide financièrement ses propres régions sinistrés.

a. Qui donne quoi?

D’après l’infographie de Laure DUBESSET-CHATELAIN et Hugues PIOLET, les États-Unis sont les premiers donateurs aux pays victimes de catastrophes naturelles. Ce don s’équivaut a 6000 millions de dollars. Soit une hausse de 25% de 2013 à 2014. Les pays d’Europe sont bien en dessous. Le Royaume-Uni est à 2300 millions de dollars. Et les autres pays d’Europe sont en dessous de 1200 milliards d’euros d’aides. De plus que la Belgique, et  l’Espagne diminuent leurs aides de 3 à 6% de 2013 à 2014. Mais les pays qui progressent le plus sont les états du golfe. Pour les Emirats A.U. une progression de 317%.

Au total en 2014, plus de 24 milliards de dollars ont été versés pour les pays victimes de catastrophes naturelles dans le monde entier. En comptant les gouvernements ainsi que les ONG, fondations, et associations.

Hommes et femmes recouvert de drapeaux du monde afin de montrer la solidarité entre pays
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Cependant, l’Europe reste le premier pourvoyeur d’aides humanitaires dans le monde. Avec 1 milliard d’euros d’aides au profit de 150 millions de personnes dans plus de 80 pays en 2011.

b. La France solidaire, avec soi-même

Suite à l’ouragan MARIA, qui à touché la Guadeloupe, la Martinique et Saint Martin en septembre 2017. Il y’a de nombreux désastres.

Après le passage d’un ouragan
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D’après la ministre des outre-mer, Annick Girardin, «les dégâts causés ont pour un montant estimé à 2 milliards d’euros.»

En France, il y’a le FCTVA. Il a pour principe de verser aux collectivités territoriales une compensation, à un taux forfaitaire, de la charge de TVA qu’ils supportent sur leurs dépenses réelles d’investissement et qu’ils ne peuvent pas récupérer par la voie fiscale.

Suite a de nombreux dégâts en Guadeloupe, Martinique et Saint Martin. L’État offre à ses régions victimes de catastrophes naturelles le droit d’avoir cette compensation plus rapidement que les années précédentes. C’est à dire l’année même des dépenses. En temps normal, celle-ci est versé 2 ans après les dépenses. Malgré cette aide, les fonds Européens seront essentiel à leur reconstruction.

FCTVA*:Fonds de compensation de la taxe sur la valeur ajoutée

c. Une Europe solidaire pour ses membres

En 2017, il s’est déroulé plusieurs catastrophes naturelles dans les États membres de l’Europe: la Bulgarie, la Grèce, la Lituanie et la Pologne.

L’Europe dispose du FSUE, le fond de solidarité de l’union Européenne. Celui-ci a été mis en place dans le but de faire face aux grandes catastrophes naturelles et d’exprimer la solidarité de l’Union Européenne à l’égard des régions sinistrées. Il a été créé en réponse aux graves inondations qui ont touché l’Europe centrale durant l’été 2002. Depuis, il est intervenu dans 80 cas de catastrophes naturelles, parmi lesquels des inondations, des incendies de forêts, des tremblements de terre, des tempêtes et la sécheresse. À ce jour, 24 pays européens en ont bénéficié pour un montant de plus de 5 milliards d’euros.

C’est alors que l’année 2017, l’Europe a déployé son fond de solidarité de 34 millions d’euros. Afin d’aider les pays membres sinistrés.

Photo de Corina Cretu, commissaire chargée de la politique régionale
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Mme Corina Crețu, commissaire chargée de la politique régionale, a déclaré à ce propos: «Avec nos nouvelles propositions d’aide financière en faveur de la Bulgarie, la Grèce, la Lituanie et la Pologne, nous passons des mots aux actions concrètes de soutien. La solidarité est l’un des principes fondateurs de notre Union et le Fonds de solidarité de l’UE est l’une de ses expressions les plus tangibles.»

Ce fond de solidarité sera exploité afin de reconstruire les pays et de couvrir les frais déployés durant les catastrophes.


Changements climatiques= Catastrophes naturelles?

Après avoir parlé de l’aspect financier des aides humanitaires lors de catastrophes naturelles. Nous allons en dernière partie, parler des changements climatiques qui influence les catastrophes naturelles. A ce jour, à cause du réchauffement climatique, il en résulte de nombreux aléas climatiques.  Dans les zones les plus humides, pluies et inondations se multiplient tandis que des tempêtes se forment au-dessus des océans réchauffés. Alors, les catastrophes naturelles sont elles toujours aussi naturelles?

Inondation
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D’après les Nations Unis:« 9 catastrophes sur 10 sont maintenant liés aux changements climatiques»

Ceci n’est alors donc pas à prendre à la légère. De plus les pays les plus touchés seront les pays en zone côtière et en zone tropicale. Les émissions de gaz à effets de serre sont les responsables. Mais alors, quels mesures sont prises sur le réchauffement climatiques?

Du 2 au 14 Décembre 2018 s’est produit la 24ème conférence sur le climat en Pologne à Katowice(COP24).

Afin de lutter contre les changements climatiques. La Banque Mondiale a doublé son investissement pour son plan de 2021-2025. En plus de l’aide doublé par la Banque Mondiale. Les pays développés* s’engagent à donner 100 milliards de dollars par an. A partir de 2020. Ce financement se consacre à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Et de l’adaptation à ces changements. En construisant des digues, surélever des habitats ou mettre en place des systèmes d’alerte météo.

« Même si nous pouvons limiter le réchauffement à + 2 °C, nous savons que les besoins d’adaptation seront très importants dans des pays comme le Tchad, le Mozambique et le Bangladesh », a noté John Roome, dirigeant des activités relatives au changement climatique du Groupe de la Banque mondiale.. « Si nous ne réduisons pas les émissions et ne mettons pas en place des mesures d’adaptation maintenant, il y aura 100 millions de personnes supplémentaires vivant dans la pauvreté d’ici à 2030 », a-t-il insisté.

Les pays développés*: Les pays développés sont pour la plupart situé dans le nord. Ils sont le plus souvent des pays industrialisés, avec des avancés économiques, et technologiques. Leurs habitants ont le droit le plus souvent aux soins et à l’éducation facile. La richesse d’un pays développé se fait par le PIB, ou la richesse par habitants.


Pour finir

L’aide des États Européens n’était pas satisfaisante le siècle dernier. Depuis l’an 2000, il y a eu de nombreuses créations de dispositifs. Tel que RescUE par la Commission Européenne, et le B-FAST par les belges. Malgré ces dispositifs, les secours ainsi que les ONG sont aussi très importants dans l’aide humanitaire suite aux catastrophes naturelles. L’un complète l’autre. Mais alors les dispositifs Européens et de leurs États membres ne sont donc pas assez solides afin d’aider un pays entier. Malgré ceux-ci l’Europe est très importante financièrement sur le plan de l’aide humanitaire. Cependant, celle-ci se fait rattraper par les États-Unis et les États du golfe qui s’enrichissent. Nous avons aussi remarqué que les catastrophes naturelles sont amplifiés par le réchauffement climatique. La banque mondiale et les pays développés ont élaborés un plan financier durant la COP24 afin de se préparer aux changements climatiques. Mais ce plan financier aurait été plus bénéfique avant que ces changements bouleversent notre climat pour toujours.

 

Bibliographie

  1. Article de l’AFP* dans le journal le Monde https://www.lemonde.fr.                                Publié le 3 Décembre 2018 à 7h15.                                                                                        ‘’COP24: La banque mondiale double son investissement pour le climat ‘’                         https://www.lemonde.fr/climat/article/2018/12/03/cop-24-la-banque-mondiale-double-son-investissement-pour-le-climat_5391752_1652612.html 

2. Article de l’AFP* dans le journal le Monde https://www.lemonde.fr.                                        Publié le  le 28 décembre 2017 à 12h31 ‘’ Ouragan Maria: Les communes touchées pourront bénéficier d’un délai réduit pour obtenir des compensations ‘’                                     https://www.lemonde.fr/societe/article/2017/12/28/ouragan-irma-les-communes-touchees-pourront-beneficier-d-un-delai-reduit-pour-obtenir-des-compensations_5235279_3224.html?xtmc=ouragan_maria_les_communes_touchees_pourront_beneficier_d_un_delai_reduit_pour_obtenir_des_compensations&xtcr=1 

3. Article de la commission européenne, https://ec.europa.eu/luxembourg/about-us_fr,  Publié le 31/05/2018 ‘’ La solidarité à l’œuvre dans l’Union européenne: la Commission apporte une aide financière à la Bulgarie, la Grèce, la Lituanie et la Pologne à la suite de catastrophes naturelles ‘’  https://ec.europa.eu/regional_policy/fr/newsroom/news/2018/05/31-05-2018-eu-solidarity-at-work-commission-offers-financial-aid-to-greece-poland-lithuania-and-bulgaria-following-natural         

4. Article de la commission européenne, https://ec.europa.eu/luxembourg/about-us_fr  Publié le 23/11/2017.                                                                                                                  ‘’ rescUE: nouveau système UE de lutte contre les catastrophes naturelles’’                   https://ec.europa.eu/commission/news/resceu-new-european-system-tackle-natural-disasters-2017-nov-23-0_fr         

5. Article de Laure Dubesset-Chatelain et Hugues Piolet. Revue GEO numéro 438, Publié en 08/2015,  ‘’ Aide humanitaire: Qui donne a qui?’’     

6. Article de Martine Valo, dans le journal LE MONDE https://www.lemonde.fr        Publié le 26 août 2016 à 12h16, ‘’Séisme en Italie : « On peut créer des bâtiments qui  bougent mais ne tombent pas »’’                                                                                                          https://www.lemonde.fr/planete/article/2016/08/26/seisme-en-italie-on-est-capable-de-creer-des-batiments-qui-bougent-mais-ne-tombent-pas_4988387_3244.html 

7. Article de Nicole GNESOTTO , dans Alternatives économiques hors série, numéro 95, Publié en 01/2013,  (professeure au CNAM, vice-présidente du think tank Notre Europe) ‘’ Les balbutiements de la puissance ‘’                                                                                                    

8. Article de Patricia Jolly, dans le journal LE MONDE, https://www.lemonde.fr .   Publié le 09 août 2018 à 11h14 , ‘’L’UE cherche à renforcer son dispositif d’aide lors des catastrophes naturelles’’                                                                                                                          https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/08/09/l-ue-cherche-a-renforcer-son-dispositif-d-aide-lors-des-catastrophes-naturelles_5340798_3244.html   

9.  Article de  Simon Auffret , dans le journal LE MONDE, https://www.lemonde.fr.         Publié le 18/10/2018. ‘’ Séisme en Indonésie: Comment les secours français vont aider les victimes’’                                                                                                                                                     https://www.lemonde.fr/international/article/2018/10/02/indonesie-les-secours-francais-en-pointe-de-la-recherche-des-victimes_5363562_3210.html

10. Ecrit par Thierry Coosemans  https://www.cairn.info,                                                    »B-FAST et l’aide d’urgence à l’étranger ».                                                                                   Courrier hebdomadaire du CRISP 2015/32 (n° 2277)                                                                  https://www.cairn.info/revue-courrier-hebdomadaire-du-crisp-2015-32.htm                                                              

 AFP*: Agence France-Presse                                                                                                    

 

              Camille LE BLÉ    

 

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