De nos jours, grâce aux smartphones, aux tablettes ou aux ordinateurs, l’accès à internet est de plus en plus fréquent pour ne pas dire continu. De cette gigantesque source d’informations, les médias tentent de tirer leur épingle du jeu en étant de plus en plus présents sur la toile. Cependant, à la différence des autres supports, les informations mises sur internet ne nécessitent pas toujours de grand temps de préparation. De plus, elles ne sortent pas de façon périodique, comme pour les journaux quotidiens, mensuels ou annuels. En prenant en compte tous ces critères, peut-on dire que le surplus d’actualités en ligne nuit à la qualité de l’information ? Nous commencerons d’abord par relater l’histoire des médias en ligne. Nous préciserons ensuite les termes de surinformation et rétention d’information puis nous verrons enfin les causes de la surinformation.
L’évolution de la diffusion médiatique en ligne au cours du temps
Au début de l’expérience de la diffusion de la presse sur l’Internet, le nombre de journaux en ligne était très limité. Il y a maintenant plus de média qui sont en ligne que sur papier. D’ailleurs, la plupart de ces derniers peuvent tout de même être trouvés sur le web. On citera par exemple le monde ou encore le figaro. Il existe en effet très peu de journaux papier qui ne sont pas retranscrits ou qui n’ont pas une partie numérique. Certains qui ne se sont pas ouverts à internet ont même disparu.
Bien que les premiers webzine, à savoir un magazine publié sous forme d’un site web, sans copie papier, existe depuis 1992 et c’est en 1993 que débute l’histoire des grand média sur internet. Le premier grand média français à ce mettre sur internet sera libération en 1995. Les premiers médias payant sur internet font leurs apparitions en 1996. L’année 1998 est considérée comme la plus importante avec un bénéfice de 70 million de franc grâce aux publicités présentes sur les sites d’information. A partir de 1999, 50 chaines de télévisions et 200 radios retransmettent leurs programmes en direct sur internet. Depuis, tous ses chiffres on continués à augmenter et les médias en ligne n’ont cesser de gagner en puissance.
De nos jours il est possible de trouver des sites d’information, dont la ligne éditoriale s’appuie explicitement sur la contribution d’internautes amateurs toutefois encadrée par des journalistes. Ces sites sont appelée pure Player tel que Rue 89 ou encore Mediapart .
Du surplus d’informations à la rétention d’information
C’est maintenant un fait, nous assistons à l’émergence des médias de masses qui ciblent l’individu réel dans la singularité de ses goûts et de ses actes. On parle de façon générale d’une surinformation, qui suggère aussi « le traitement par un sujet d’une énorme quantité d’informations qu’il ne parvient pas à analyser et à éliminer, faisant alors de la rétention d’information, au détriment de son aisance intellectuelle et de son confort documentaire. Ainsi, aujourd’hui, beaucoup d’internautes et de personnes en général consomment l’information sans se l’approprier compte tenu de la quantité. De nos jours certains médias en ligne ce passe de l’avis des internautes pour publier des articles qui ne les intéresse pas forcément afin d’avoir toujours une information à donner aux gens.
La surinformations viendrais – t- elle de nous même ?
En effet notre société de consommation nous pervertie jusqu’à atteindre l’immatériel comme l’information numérique, et ceux qui en profite sont bien sûr les médias qui se doivent de se reconvertir au numérique pour subsister dans notre nouvelle société.
Ceci a été le sujet de beaucoup de chercheur et de professionnels de l’information et de la communication comme Patricia CHAPELOTTE qui a écrit un article sur « l’infobésité » et nous explique notre nouvelle mode de consommation de l’information. (Voir l’article ici pour plus de précisions).
Ainsi le monde de l’information devient un véritable marcher économique de l’information avec des offres et des demandes, les médias deviennent les commerçants qui nous propose des offres en fonction de notre demande qui et maintenant élevé par la facilité que nous avons à avoir accès à l’information comme le démontre Patricia CHAPELOTTE encore une fois dans son article.
Le besoin d’instantanéité que nous éprouvons peut parfois amplifié une information et vue la vitesse dont laquelle une information circule aujourd’hui (Référence à Twitter, Facebook et compagnie..) cela peut créée des « Buzz » (ou « scoop » pour les beaucoup moins jeunes) qui peuvent entraînés beaucoup de grabuge politique notamment pour l’affaire « DSK » qui à commencé par un simple twitte un samedi soir.
La surinformation que nous demandons devient même une « maladie », en effet de même qu’une personne n’ayant pas de restriction alimentaire et prend beaucoup de poids jusqu’à un niveau dangereux pour le corps, l’information que nous consommons sans modération peut nous nuire intellectuellement, d’où le terme d’infobésité.
Enfin les médias en ligne influent directement sur notre rapport à l’information. Cependant il y a différents facteurs à prendre en compte qui sont bien expliqués dans le schéma ci joint.
On peut donc dire en dépit des informations que nous possédons que les informations publiées par les médias en ligne ne sont pas forcément néfastes mais ne sont pas non plus toujours sans effets sur leurs qualités.
Alexandre DOMECE ; Maxime GAY
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