Le bonheur s’achète t-il ?

De nos jours la société de consommation est omniprésente et donne à chacun à réfléchir. Pour nous il en reste à savoir si on peut trouver notre bonheur dans cette société consumériste.                                                                                                         Cependant le bonheur est un sentiment propre à chacun et personne ne peut décider pour son voisin : tout le monde trouve son bonheur où il veut et dans ce qu’il veut !         Pour Aristote le bonheur suprême était dans l’activité contemplative, un pays en paix, une bonne éducation, un gouvernement équitable et le temps libre : rien à voir avec la consommation matériel.                                                                                                  On en vient à se poser cette question : « en quoi la société de consommation influence t-elle notre conception du bonheur ? ». Pour pouvoir répondre à cette question nous allons déjà partir des débuts de cette société. Ensuite nous aborderons le lien entre le bonheur et la société de consommation et nous finirons par les effets néfastes de cette société.

La société de consommation des années soixante à nos jours

Qu’en pensaient-ils ?

C’est au cours des Trente Glorieuses (1946-1975) qu’a débuté la société de consommation et a amené les populations au besoin de confort et d’une vie nouvelle.     Tout ceci inspiré de l’image américaine avec les désirs d’ascension sociale, la nécessité d’afficher sa réussite, le culte des stars.

Les ménages ont rapidement investi dans des biens d’équipements plus pratiques et durables comme une voiture, une machine à laver… Ils se sont tournés également vers des biens et services immatériels (loisirs) et y consacrent une part plus importante de leurs salaires. Tout ceci a été permis par une augmentation des salaires qui a engendré une étendue de la grande distribution en écrasant sur son passage les petits commerces de détail. En voyant l’effet sur les consommateurs de ce nouveau mode de vie les distributeurs les poussent à une consommation toujours plus importante en lançant la publicité à travers les affiches, la radio, la télévision.

 

Ce qu’il en est aujourd’hui 

Depuis les années soixante la consommation des ménages a été multiplié par trois en France. Les moyens mis en oeuvre par la publicité et les plateformes d’achat n’ont cessé de croître notamment par le biais des nouvelles technologies.                               Le style du consommateur a également bien changé car il ne cherche plus à ressembler à son voisin mais à être unique. Il veut un produit propre à lui même, ce qui a engendré le commerce de précision qui a pour but de cibler les besoins du client à partir des nouvelles technologies de l’information.                                                             Malgré les problèmes économiques actuels les consommateurs ne cessent d’acheter des biens et des services mais de façon plus réfléchie. Toutefois la consommation de produits high-tech est constamment tirée vers le haut, malgré leur coût, car ils donnent à l’acquéreur un sentiment d’appartenance.                                                                Mais à tout cela s’ajoute un point critique, l’obsolescence programmée : il s’agit d’une stratégie visant à réduire la durée de vie d’un produit pour augmenter son taux de remplacement et provoquer un nouvel achat prématuré. Ce qui nous amène vers des produits très performants mais de durée de vie très courte, un point négatif au niveau écologique.

 

Quel rapprochement entre bonheur et société de consommation ?   

En effet, peut-on conjuguer bonheur et consommation… Il serait possible de mêler les deux ensembles car à l’achat d’un bien ou service on y associe le besoin d’appartenance, d’estime de soi, et d’accomplissement, basés sur la pyramide de Maslow. Les deux premières parties de cette classification des besoins étant déjà entièrement remplis dans notre société moderne (besoins physiologiques et de sécurité). Pour certains cette forme de bonheur dans le consumérisme ne suffit pas et ont besoins de plus pour ressentir ce sentiment et en viennes à acheter de façon déraisonnable. Il s’agit de l’acheteur compulsif !                                                                   Ce comportement est défini par :

  • une envie irrésistible d’accomplir l’achat
  • une perte de contrôle sur son comportement d’achat
  • continuer d’acheter malgré les répercussions négatives sur sa vie privée, sociale même si l’endettement est là                                                                                          Ce n’est plus du bonheur mais une addiction !

Trouver le bonheur dans la société de consommation est possible mais ce n’est pas sans risques. Il faut arriver à se fixer des limites et ne pas le faire passer avant d’autres formes de bonheur.

 

Les effets néfastes de la société de consommation

On peut faire un lien logique avec la partie précédente sur les acheteurs compulsifs. Mais là n’est pas le seul point négatif de cette société de consommation bien au contraire. D’après un sondage de France Inter sur la question de « consommer rend-t-il heureux ? » 78,1 % des personnes ont répondu que « non ».                                               Pour certains chercheurs à partir d’un certain seuil de richesses il n’y a plus de lien entre bonheur et consommation, l’individu est tellement comblé par ce qu’il possède qu’il n’éprouve plus aucun sentiment dans l’achat d’un produit, c’est une chose comme une autre pour lui.                                                                                                               On affecte nous même notre bonheur dans la société car d’après le paradoxe d’Easterlin il y a trois facteurs qui viennent ruiner les effets positifs de la croissance :

  • on est tous jaloux de celui qui réussi mieux que nous
  • le phénomène de l’adaptation qui finit par enlever les progrès accomplis
  • l’anticipation de l’avenir vient s’ajouter aux effets néfastes du relativisme envieux comme de l’adaptabilité aux nouvelles modalités du bien être

Sur un point de vu écologique la société de consommation a des conséquences néfastes.              Pour les chercheurs en environ-nement il ne s’agit pas de seulement éteindre la lumière quand on sort d’une pièce ou de prendre des douches moins longues mais de plutôt acheter des produits moins polluants.

Les solutions apportées 

Des alternatives ont été trouvées pour lutter contre la société de consommation. Ces solutions sont basées sur l’échange de biens ou de services. En France c’est devenu une pratique très courante depuis 2008. On peut autant échanger un coup de main entre voisins, que partager une voiture pour un voyage ou un échange de maison pour les vacances. On peut faire cela à partir des cites suivants : Airbnb, Blablacar, Carpooling, Zilok, France-troc.

 

Finalement on a pu voir qu’il est possible de trouver son bonheur dans la société de consommation mais en consommant cette dernière avec modération. Une société  plutôt récente qui a évolué de façon exponentielle mais qui a laissé des traces bien visibles sur l’Homme et… sur la planète ! Mais il n’est pas trop tard et pour les non-consuméristes il y a moyen d’y faire face.

Pourtalès Pierre et Simon Mathilde

 

 

Alet, Claire.La société de consommation en continu. Alternatives économiques, octobre 2010, n°295, p 62-63

Alet, Claire. La conso collaborative, le nouveau plan. Alternatives Economiques, janvier 2014, n°331, p 66-68

Alet, Claire et Moatti, Sandra. Les métamorphoses du consommateur. Alternatives économiques, janvier 2014, n°331, p 60-61

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