Le bonheur doit-il être connecté ?

Le bonheur apparaît comme une notion complexe, il peut être à la source de différentes origines, lié au hasard, à la chance mais également recherché par la personne elle-même. Cette notion subjective perçue différemment d’une personne à une autre peut-être sous l’influence du progrès technique numérique, essentiel dans de nombreux domaines (social, économique et culturel), et entraînant une omniprésence des nouvelles technologies dans notre société.
Dans quelle mesure ces progrès techniques numériques contribuent-ils à rendre notre quotidien meilleur et à améliorer notre qualité de vie ?

Le progrès technique numérique dans le quotidien de l’Homme

Le progrès technique définit comme une réalisation d’objets de grande consommation qui rendent notre vie plus pratique et plus confortable (source: Encyclopédie Hachette), conduit au développement de nombreuses nouvelles technologies qui occupent aujourd’hui une place centrale dans notre quotidien que ce soit chez soi, au travail, dans la rue, etc. …

Ces outils facilitateurs dominants dans des domaines tels que la technologie, le savoir-faire, les machines, les sciences ont permis de nombreux progrès que ce soit dans le monde du travail (poste de travail plus ergonomique, tâches difficiles réalisées par des machines, etc. …), dans le domaine de la santé permettant des diagnostics plus poussés, de faire évoluer les recherches scientifiques en vue de faire évoluer les traitements mais également dans notre quotidien par de nombreuses technologies accessibles (robots ménagers, communication, etc. …).

Un secteur en constante progression à la conquête de technologies innovantes essaye de répondre de plus en plus aux besoins individuels de chacun ou de créer un besoin. Cette intelligence artificielle mise en avant au détriment de l’intelligence humaine, pourra dans le futur définir seule les besoins de chacun et y apporter une réponse.

Comme l’on dit Christophe DESHAYES et Jean-Baptiste STUCHLIK après la publication de leur livre « Petit traité du bonheur 2.0 », actuellement ces outils connectés (smartphones, applications, connexion illimitée) apparaissent indispensables à chacun puisqu’ils satisfont leurs utilisateurs en leur apportant de nombreux services instantanément où qu’ils soient.

Le bonheur cette notion subjective ?

Propre à chacun, le plaisir, le bien-être, l’épanouissement pourront-ils être réinventés par le progrès technique numérique et celui-ci répondra-t-il à notre quête du bonheur ?

D’après une étude réalisée par Microsoft suite au lancement de son nouveau système d’exploitation Windows 10 celle-ci révèle que « 65% des Français considèrent que les technologies rendent la vie meilleure ».

En effet, l’évolution du téléphone portable en smartphone en fait un outil portatif connecté (tactile, commande vocale, applications organisatrices de vie, etc. …) dont on ne peut plus se passer et qui est devenu l’outil de communication privilégié d’une grande partie de la population.

Et si déjà de nombreuses applications permettent d’améliorer le quotidien de tous, les futures évolutions (coach sportif, diététique, site de rencontres, …) attendues devraient en faire un coach privé qui ne vous quitte jamais.

D’autre part, une expérimentation conduite dans plusieurs entreprises Japonaise, visant à partir d’un algorithme la transformation des données en un indicateur de bonheur. Le but est à partir d’objets connectés (capteurs connectés aux salariés) de recueillir des informations relatives à la productivité et à la satisfaction professionnelle de ceux-ci.

Cependant, bonheur ne rime pas toujours avec bien être matériel et plaisir, d’autres éléments (émotions, sentiments, ressenti, centre d’intérêt) peuvent être nécessaires pour atteindre la pleine satisfaction.

Toujours d’après l’étude menée par Microsoft, « 58% des Français trouvent cette intelligence artificielle trop présente dans leur vie quotidienne » et semblent inquiets de la dépendance de ces machines qui guident leur quotidien.

Les risques

Si les nouvelles technologies contribuent à notre bonheur l’envahissement de ce nouveau mode de communication et sa rapidité de transmission de l’information représente un certain danger notamment auprès des enfants et adolescents.

En effet, une étude réalisée dans le cadre d’un mémoire par un étudiant en master métier de l’enseignement, montre que les adolescents connectés n’ont pas toujours conscience des risques auxquels ils sont confrontés par l’utilisation des multiples réseaux sociaux. Même s’ils en connaissent les dangers, les lois qui entourent la diffusion de l’information, très peu y portent intérêt conduisant ainsi à de nombreuses dérives. À travers une diffusion sans limites de toute sorte d’informations, ce non-respect amène d’autre type de criminalité (cybersexe, cyberaddiction, harcèlement, …). Ces pratiques fortement utilisées peuvent avoir des conséquences désastreuses visant à détruire la réputation d’un adolescent et pas nécessairement connues des parents.

Pour finir …

On peut en déduire que si l’Homme considère que le progrès technique numérique et notamment le smartphone sont un réel facilitateur dans les activités du quotidien, que les nombreuses applications accessibles visent au développement personnel et au bien-être c’est-à-dire au bonheur, tous se rejoignent sur le fait que le progrès technique numérique est une condition du bonheur sous réserve que celui-ci soit mieux encadré.

Emilie CHEVILLARD et Paul CLEMENCE

Bibliographie

 

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