Interdire la prise de risque chez les jeunes ?

Depuis les années 2000 la prise de risques s’est considérablement accentuée.

Définition de prise de risques:
Fait de s’engager dans une action qui pourrait apporter un avantage mais qui comporte l’éventualité d’un danger.

«Le risque, c’est la vie.

On ne peut risquer que sa vie.

Et si on ne la risque pas, on ne vit pas.»

Amélie Nothomb (2001)

Les facteurs qui influencent la prise de risques chez les jeunes

  •  Les facteurs génétiques

Les facteurs génétiques influencent la prise de risques puisqu’il existe une forte héritabilité de traits. En effet, la recherche de sensation ou la résistance à certains effets peut être plus importante chez les jeunes dont les parents eux-mêmes prenaient beaucoup de risques. Si nous prenons l’exemple de l’alcoolo-dépendance nous pouvons voir qu’un enfant dont les parents sont dépendants à l’alcool, celui-ci résistera mieux aux effets de l’alcool et à une forte probabilité d’être dépendant.

  •  L’évolution de la structure familiale

Le divorce des parents pour un jeune peut être un événement qui le déstabilise. En effet nos documents montre un enfant de parents divorcés sera plus sujet à prendre des risques au niveau de sa propre sécurité, des règles et sa santé. L’enfant aura perdu un repère, ce qui créera un manque qu’il cherchera à combler par cette prise de risque.

  •  L’imitation au sein de la famille

Pour l’enfant, la famille représente un modèle, il cherchera à tout faire pour lui ressembler ce qui implique certaines reproductions de prises de risques. Par exemple en voiture, l’enfant depuis tout petit enregistre l’ensemble des comportements qu’effectuent ses parents au volant. En effet, un jeune qui aura vu ses parents utiliser le téléphone au volant risque de reproduire plus tard ce comportement.

L’ utilité de la prise de risques pour les jeunes

En effet un jeune qui prend des risques cherche à découvrir de nouvelles sensations. La prise de risques étant inévitablement liée à l’adolescence, c’est important pour les jeunes de découvrir de nouvelles choses afin de continuer de grandir. Cependant la prise de risques doit avoir certaines limites car tous les comportements ne sont admissibles et même punissables par la loi, par exemple la consommation de cannabis, circulation à contresens sur l’autoroute. Les parents des jeunes peuvent néanmoins tolérés plus ou moins la prise de risque puisque eux-même l’ont fréquenté étant plus jeune. Les limites de cette prise de risques doivent être posées par les proches de l’adolescent tel que parents, famille, amis mais aussi par les lois.

La prise de risques met en danger la santé

Ils existent plusieurs prises de risques qui mettent en danger la santé, en voici quelques exemples:

  • Consommations de substances psychoactives

Une enquête ESPAD (p.17) a été réalisée en 2011 chez des jeunes de 15 – 16 ans et a montré que 63% des ces adolescents ont déjà fumé du tabac. Ce résultat montre une nette augmentation depuis 2007 de la consommation de tabac.

En ce qui concerne la consommation d’alcool, les filles sont fréquemment impliquées dans des conduites de « binge drinking » (absorption d’une grande quantité d’alcool dans un temps très court dans le but d’être ivre le plus rapidement possible.). L’ INPES (p. 89 à 92) a montré que la bière est la boisson la plus consommée chez les jeunes hommes alors que chez les jeunes femmes ce sont les alcools forts.

Pour finir les consommations de substances toxiques entraînent une destruction du cerveau. En effet, des études ont montré une baisse importante du QI chez des consommateurs réguliers. Ce qui ne veut pas dire qu’une consommation occasionnelle est pas sans conséquences. L’enquête ESPAD (p.17) 2011 montre que chez les 15-16 ans, 39 % d’entre eux ont déjà consommé du cannabis. En général, la consommation de ces substances est souvent un symptôme d’un mal-être.

  •  Les dangers sur la route

Les jeunes ayant un nombre d’années de conduite très faibles, le risque d’accident est par le fait plus élevé que pour les autres conducteurs. Les jeunes l’amplifient avec des facteurs qui influencent les risques d’accidents. En effet, la vitesse, l’alcoolisation, le fait de brûler les feux oranges ainsi que les signaux d’un passage à niveau par exemple, augmentent considérablement la probabilité d’accidents.

  •  Les comportements sexuels

Les adolescents sont en pleine période de découverte de leur sexualité et sont à l’affût de nouvelles expériences. Cela n’est pas sans conséquences, en effet l’instabilité des rapports peut mettre des jeunes filles dans des situations très délicates telle qu’une grossesse non-désirée mais également pour le garçon aussi, le multi-partenariat augmente les risques d’infections sexuellement transmissibles. Certains partenaires impulsifs peuvent devenir violents et contraindre l’autre à des actes non désirés.

CONCLUSION

Interdire la prise de risques chez les jeunes n’est pas possible puisqu’elle fait « partie du processus évolutif normal » selon Isabelle ABADIE. Les jeunes ont besoin de tester de nouvelles sensations par eux-même afin de se créer leurs propres limites. Cependant les parents doivent veiller à ce que la prise de risques ne dépasse pas les limites physiques du jeune.

Article rédigé par BATOUX Charlotte et FOLTETE Nadège

Bibliographie:

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