La rénovation urbaine dans les quartiers populaires

Avant-après la rénovation de la cité du Pont de Créteil

La rénovation urbaine consiste à construire de nouveaux groupes d’habitats sur des terrains libérés par la démolition de logements considérés comme vétustes et inadapté. Le concept de rénovation urbaine a été développé au 19ème siècle avec la rénovation de Paris par le baron Haussmann. Puis, des années 50 à aujourd’hui, de nombreux plan de construction de logements sociaux ainsi que de rénovation ont été établi. Les causes de ces rénovations sont multiples (problèmes environnementaux, de sécurité, socioculturels) et ont pour but d’améliorer la qualité de vie des habitants mais ces rénovations n’ont pas forcément l’effet escompté et peuvent au contraire desservir les habitants. Dans un premier temps nous montrerons l’évolution de la rénovation urbaine depuis ses débuts au 19ème jusqu’à aujourd’hui. Nous allons ensuite la définir à travers ses côtés positifs et négatifs qui conduisent à des conséquences diverses en fonction du public. Quels sont les avantages et les inconvénients de la rénovation urbaine ? A qui cela profite-t-il ?

 

Georges Eugène Haussmann (1809-1891) a été préfet de la Seine et a dirigé une opération de rénovation de Paris. Sa campagne pour cette rénovation est intitulée «Paris embellie, Paris agrandie, Paris assainie». D’après l’architecte Julia Z, le but de cette rénovation de Paris était d’avoir une meilleure circulation de l’air et des hommes dans la ville. De ce fait, Haussmann redessine Paris en créant de grandes lignes droites, de vastes avenues ainsi que de vastes places. Par exemple la place de l’Étoile, d’où partent 12 avenues dont les Champs Élysées. Ces différentes transformations ont eu deux effets sur le plan de la répartition dans Paris. Le premier étant que les rénovations du centre ville ont entraîné la hausse des loyers et la seconde étant que certains choix d’urbanisme ont provoqué un déséquilibre entre la composition sociale de l’ouest et de l’est de Paris. De nos jours, les rénovations établies par Haussmann sont toujours visibles dans Paris, on parle par exemple du boulevard Haussmann pour évoquer une des grandes avenues de cette ville.

 Au cours des années 50 à 80, de nombreuses modifications urbaines ont été établie. D’après le ministère de l’égalité des territoires et du logement, dans les années 50, la modernisation économique et la restructuration territoriale ont accentué le besoin de loger la main d’œuvre, l’état à donc du agir afin de construire des logements sociaux. En 1953, Pierre Courant, ministre de la Construction a fait voter une loi afin de faciliter la construction de logements sociaux. La même année, la création de la contribution obligatoire des entreprises à l’effort de construction introduit des ressources supplémentaires pour la réalisation de logements sociaux. En 1954, sous la pression de l’opinion publique, le gouvernement élabore un programme de 120 000 logements neufs en cités d’urgence destinées à accueillir les personnes qui sont à la rue. En 1957, la loi cadre du 7 août entre en vigueur. C’est de cette loi que découle la politique des ZUP (Zone à Urbaniser en Priorité). Pour la première fois, la création d’équipements nécessaires à ces logements est prise en compte parallèlement à la création de logements. Un programme de construction de logements HLM est ainsi mis en place. On passe ainsi de 70 000 logements achevés en 1948 à 320 000 en 1958. De 1958 à 1961, les actions de rénovation urbaine débutent donc et en 1962 la loi Malraux favorise la restauration dans ces ensembles urbains pour en faire des immeubles de qualité. Jusqu’en 1970 la politique de l’état s’est axée sur la construction de nouveaux logements ainsi que sur la restauration du patrimoine à caractère historique et à la rénovation urbaine. En 1976, la création d’un nouveau plan met pour la première fois l’accent sur l’amélioration qualitative de l’habitat. En 1977 une réforme est mise en place (création de différentes aides : APL, PLI…). Les grandes lignes de la politique du logement actuelle résultent de cette réforme. Entre 1982 et 1983, des lois de décentralisation sont établies c’est à dire que chaque collectivité (communes, départements, régions) peut définir qu’elles sont leurs priorités en matière d’habitat. En 1983 une autre loi est établit. Elle met en place un conseil départemental de l’habitat qui remplace toutes les commissions existantes par le passé.

De nombreux plans de rénovation urbaine ont été établi afin de créer des logements mais surtout dans le but d’améliorer la qualité de vie des habitants que ce soit en matière d’environnement, de sécurité ou au niveau socio-culturel.

Les rénovations urbaines ont pour but d’améliorer les qualités environnementales du quartier rénové et ainsi permettre aux habitants de vivre dans un environnement plus sain. Par exemple, on peut voir dans l ‘étude de F. Léostic que dans le quartier Sud-Est et le quartier de La Noé à Saint-Étienne, de nombreux arbres ont été plantés et des pistes cyclables ont été créés afin de limiter les rejets de gaz polluants des voitures. De plus, on peut voir dans l’étude de l’INRETS, que les rénovations de certains quartiers peuvent permettre à certaines populations d’emménager plus près de leur lieux de travail et donc de se déplacer à pieds pour leurs trajets quotidiens. A Lyon par exemple, les déplacements de moins de 1km représente 34% de l’ensemble des déplacements. Le fait de se déplacer à pied, à vélo ou en transport en commun tel que le tramway pour les trajets de courtes distances permet donc de diminuer la quantité de CO2 rejeté et ainsi réduire l’empreinte écologique et de fait vivre dans un environnement plus sain. De plus, le fait de remplacer des bâtiments vétustes par de nouveaux bâtiments permet de les reconstruire avec par exemple de meilleurs isolations ce qui permet d’utiliser moins de chauffage et ainsi réduire les coûts pour les habitants mais également réduire l’empreinte écologique. D’après l’enquête parue dans Mouvements des idées et des luttes, les habitants estiment que leur nouveaux appartements ont une meilleur isolation thermique ce qui permet de réduire de manière conséquente leur coût de chauffage.

 Même si améliorer la qualité environnementale est un des but des rénovations urbaines, d’autres points tel que la sécurité permettent d’améliorer la vie des habitants de ces quartiers.

Comme on peut le voir dans l’article de Métropoles, un des principaux but de la rénovation urbaine est de sécuriser les quartiers dits à risque en essayant d’éviter les dégradations,ainsi que les manifestations de violence envers les habitants. D’après Didier Peyrat, il est « nécessaire d’intégrer de façon systématique la sécurité dans l’aménagement urbain, les architectures, les réhabilitations. » et il faut « éviter les bâtiments anxiogènes, les effets de sanctuarisation, les densités excessives et les obscurités lugubres ». Jane Jacobs explique quant à elle que les résidents protégeraient mieux leur territoire si ils se sentent vraiment chez eux. C’est pourquoi le fait de réhabiliter leurs lieux de vie permettrait qu’ils se sentent plus chez eux et donc « surveillent » plus leurs lieux de vie mais également ne les dégrade pas eux même. Par exemple, le PNRU (Programme National de Rénovation Urbaine) du 1er août 2003 initié par Jean Louis Borloo permet d’allier un modèle d’habitat pavillonnaire tout en étant dans une résidence sécurisé. Le fait de rénover les quartiers « difficiles » de cette manière permet d’augmenter la sécurité des habitants. Comme le montre l’enquête à Bordeaux et Montauban de Villechaise, Agnès et Oblet Thierry, les habitants se sentent plus en sécurité dans leur quartier après les rénovations urbaines et leur qualité de vie n’en est qu’améliorée. Ils trouvent les quartiers plus sûrs comme le souligne un témoignage : « on laisse les enfants jouer dehors, on peut oublier de verrouiller la porte d’entrée, on rentre sans craintes chez soi tard le soir. »

 Même si les rénovations améliorent la vie des habitants sur le plan environnemental et sécuritaire, le principal but de ces rénovations est d’arriver à une mixité social dans les différents quartiers.

Renaud Epstein, Fanny Léostic ainsi que Jacques Donzelot nous expliquent que la loi Borloo a pour but de réduire les inégalités sociales entre les territoires (c’est à dire entre les zones urbaines sensibles et le reste des villes). Le but étant de réduire grâce aux mouvements de population dus aux rénovations urbaines les concentrations de « pauvreté » de « sous qualification » de certains quartiers en les « mélangeant » à des populations plus aisées afin de les soutenir et de parvenir à une mixité sociale. Par exemple, d’après Bouzouina L. et Nicolas J.P. un réaménagement des quartiers du Mas du Taureau et du Pré de l’Herpe à Vaulx en Velin a été programmé afin de redistribuer une part des logements sociaux vers le reste du territoire Lyonnais (1800 logements détruits et 1600 reconstruits pour accueillir une population économiquement plus favorisée). Autre exemple de S. Chediac, le quartier Mosson à Montpellier ou 450 logements ont été détruit et 351 reconstruits ailleurs que dans le quartier de départ. De plus, d’après S. Chédiac on peut voir que le PNRU a également pour but de détruire des bâtiments vétustes afin d’en reconstruire de nouveaux pour améliorer la qualité de vie des résidents des quartiers dits défavorisés. D’après les enquêtes effectuées à Montauban et à Bordeaux ce but a été atteint. En effet, les habitants estiment avoir « largement gagné au change » et jugent leur environnement de vie de meilleur qualité, et que leurs appartements sont bien plus adaptés que les anciens. De plus, les habitants ayant participé au sondage estiment que leur intégration sociale a été nettement améliorée depuis que les rénovations urbaines ont été effectué.

 Même si les rénovations urbaines ont permis d’effectuer des améliorations pour les habitants des quartiers défavorisés nous allons voir que ces améliorations restent bien fragiles et peu nombreuses et qu’elles peuvent même desservir les habitants de ces quartiers.

Malgré les efforts mis en place, on remarque que non seulement les objectifs sont loin d’être atteints en matière de sécurité (les perspectives environnementales étant encore incertaines au vue de leur qualité au long terme) mais qu’en plus les familles relogées rencontrent de nombreux problèmes suite à leur relogement. En effet, certaines personnes à qui les promesses du relogement ont fait espérer un nouveau départ avec un pavillon ou même un plus grand appartement, dans un quartier plus sûre, avec plus de moyens se sont sentis lésés car l’engagement n’a pas été tenu. La rénovation urbaine propose deux cas de figure dans le cadre du relogement social: soit réhabiliter d’anciens immeubles, soit en reconstruire des neufs. Pour ceux qui ont bénéficier du premier cas, une partie des ménages ne sont pas satisfaits par la localisation géographique (qualité du voisinage, sécurité, espace…) ou encore par leur coût, En effet, ces « nouveaux » logements peuvent être plus onéreux au niveau du loyer et/ou des charges, Les autres, ceux du deuxième cas qui ont été relogés dans du neuf, admettent qu’ils ont gagnés en confort et en espace mais qu’ils rencontrent aussi des difficultés financières. Ces dernières sont dues à la hausse du prix du logement et au fait que les commerces sont maintenant éloignés pour eux et que les transports sont coûteux. De plus, ceux qui ont été relogés hors sites (lotissements, résidences collectives récentes …) peine à cause du manque de service sociaux dans ces nouvelles « zones ». 

A cela s’ajoute un autre problème, à savoir que dans certains quartiers  où des immeubles ont été détruits afin d’en construire de nouveaux, ces derniers tant attendus contiennent parfois moins de logement que les précédents. Au  décembre 2009, 36% des logements sociaux démolis n’ont pas été reconstruits (source : Onzus 2009). Ces projets peuvent donc conduire à une diminution du nombre de logements sociaux, ce qui aggrave la crise du logement en France.

Faire du réaménagement social, oui, mais pourquoi le faire à moitié ? 

Enfin, qu’en est-il de la sécurité dans les quartiers sensibles suite à ces rénovations ? C’est l’un des principaux arguments, celui que l’on retrouve dans les médias et les discours politiques. Et pourtant  en termes de délinquance et violence sociale il n’y a pas de différence significative, dans les chiffres et les témoignages, entre les quartiers rénovés et les autres.

 

 La rénovation urbaine existe depuis le XIXème siècle, Elle avait pour but de rendre la ville plus agréable et accessible au peuple. Depuis les années 50, on cherche à loger des gens en masse, l’idée des banlieues, ZUP et autre ZUS est donc venue naturellement… Aujourd’hui on cherche à rénover ces quartiers, on les veut plus sûrs, plus propre, plus « verts » : mais pour qui et à quel prix ? Peut-être que certaines personnes auraient préféré conserver leurs amis, leurs voisins, leurs commerces proches d’eux, plutôt que d’en être éloigné et qui plus est avec une augmentation de leurs dépenses financières. A qui cela profite-t-il si ce n’est pas à eux ? Il est possible que les villes y trouvent leur compte, et à travers elles l’image de la France. On y verrait la solution pour rattraper les erreurs, pour déculpabiliser tout en « apaisant » les conflits, Mais les faits sont là et cela ne fonctionne pas aussi bien qu’on le voudrait. La rénovation urbaine est une bonne chose qui mérite d’être bien faite. Mais avant de chercher à changer ou d’étouffer le problème sous de belles promesses, encore faudrait-il le prendre à son origine en essayant de le comprendre.

                                                                                                                                                                                                                                                                                 GRILLON Mélissa et FUESSINGER Marie

Bibliographie 

Bouzouina, Louafi et Nicolas, Jean-Pierre. Effet d’un projet de rénovation urbaine sur l’empreinte écologique des déplacements quotidiens : le cas des quartiers défavorisés de la banlieue lyonnaise. INRETS [En ligne], février 2009,[consulté le 10 décembre 2013]. Disponible sur : http://www.inrets.fr/ur/lte/lesseminaires/ghardaia09/pdf/Bouzouina.pdf

 

 

Chédiac, Sophie. A la maison dans mon HLM …La résidentialisation comme dispositif de rénovation urbaine , Métropoles [En ligne], 2009, [consulté le 19 novembre 2013]. Disponible sur : http://metropoles.revues.org/3775

Donzelot, Jacques.A quoi sert la rénovation urbaine ? Alternatives économiques [en ligne], 2012, [consulté le 4 décembre].Disponible sur : http://www.alternatives-economiques.fr/a-quoi-sert-la-renovation-urbaine-n_fr_art_1143_58614.html

Epstein Renaud, Politique de la ville, rénovation urbaine, égalité territoriale : quelle est la nature du problème ? .Politique de la ville. Perspectives françaises et ouvertures internationales, 2012, [consulté le 19 novembre 2013]. Disponible sur : http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/76/50/49/PDF/Epstein_-_PV2012.pdf

Genestier, Philippe. Rénovation urbaine : arrêtez le massacre ! Le Monde [en ligne], 16 juillet 2012, [consulté le 19 novembre 2013]. Disponible sur : http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/07/16/renovation-urbaine-arretez-le-massacre_1733330_3232.html

Léostic, Fanny. Effets sociaux et spatiaux de la politique de rénovation urbaine dans les quartiers en difficulté des villes françaises, Lien social et Politiques, Numéro 63, printemps 2010, p. 27-42. Disponible sur http://www.erudit.org/revue/lsp/2010/v/n63/044147ar.html

Martinez, Candice. A quoi sert la rénovation urbaine ? , Lectures, Les comptes rendus, [En ligne], 2012, [consulté le 18 novembre 2013]. Disponible sur : http://lectures.revues.org/7615

Ministère de l’égalité des territoires et du logement. Des années 50 aux années 80. Site du développement durable du gouvernement [En ligne], 10 novembre 2010, [consulté le 4 décembre 2013].Disponible sur : http://www.developpement-durable.gouv.fr/Les-annees-50-et-60.html

Villechaise, Agnès et Oblet Thierry. Les relogés de la rénovation urbaine : un bilan plutôt positif altéré par les difficultés des plus démunis. Mouvements des idées et des luttes [En ligne], 16 août 2010 [consulté le 4 décembre 2013]. Disponible sur : http://www.mouvements.info/les-reloges-de-la-renovation.html

Z, Julia. Haussmannisation : un modèle d’urbanisme initié par le Baron Haussmann. architecture-urbanisme[en ligne], 29 septembre 2009, [consulté le 4 décembre]. Disponible sur : http://projets-architecte-urbanisme.fr/haussmann-projet-dhaussmannisation/

 

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L’eau, une marque d’inégalité entre les citadins

           Aujourd’hui l’ONU a reconnu « le droit à une eau potable salubre et propre comme un droit fondamental, essentiel au plein exercice du droit à la vie et de tous les droits de l’Homme. » Pourtant, l’accès à l’eau dans les grandes villes du Sud pose aujourd’hui de nombreux problèmes notamment pour la population défavorisée.

En quoi l’accès à l’eau est-il source d’inégalité dans les villes des pays du Sud ?

Dans un premier temps nous dresserons un constat pessimiste de la situation de ces villes, puis nous parlerons de ses conséquences sur les citoyens et enfin nous exposerons les solutions potentielles pour les limiter.

L’eau potable, une ressource rare pour des besoins illimités

            Tout d’abord, dans les villes du Sud nous pouvons dresser un constat pessimiste

En effet, autrefois les villages s’implantaient au plus près des ressources en eau alors qu’aujourd’hui les villes sont au plus loin de ces ressources. Et même-ci celles-ci sont près d’une source, elle sont généralement inutilisables car celles-ci sont polluées. C’est le cas de la ville de Zinder au Niger décrit par Camille Sasset dans l’article  Hydroplus Hors-Série qui possède une station située à seulement 25 km de la ville.

De plus, la demande en eau dans les villes du Sud est toujours plus importante à cause de l’exode rural et de l’explosion démographique.  Effectivement, nous étions 1 milliard d’Hommes en 1900, 6 milliards aujourd’hui et nous estimons être à plus de 8 milliards en 2020. Cette explosion démographique est d’autant plus importante dans les pays défavorisés car leurs populations double tous les quinze ans, le constate Yves Lacoste, dans L’eau dans le monde, les batailles pour la vie.

            Nous avons donc vu que les villes ont des problèmes d’approvisionnement en eau. Nous pensons donc qu’il est important de parler maintenant des conséquences sur les citoyens de ces villes.

Des problèmes, qui engendrent le désespoir des citadins les plus pauvres

              Il est clair que ces difficultés en apport en eau causent de nombreux problèmes sur la population.

On constate dans un premier temps qu’il y a beaucoup de disparités entre les quartiers riches qui possèdent des réseaux d’adduction d’eau et les bidonvilles qui n’en possèdent pas. Cela provoque des problèmes sanitaires et culturels car les excréments ne sont plus évacués et s’accumulent. On peut citer comme exemple la ville de Marrakech, au Maroc qui possède des golfs qui consomment 33 000 mètres cube d’eau par jour soit l’équivalent d’une ville de 50 000 habitants alors que certains Marocains sont obligés de prendre de l’eau dans les fontaines car ils ne sont pas raccordé ou ne peuvent pas payer le prix de l’eau. Nous l’indique la vidéo d’Urban-Alternative, La Yauma un fleuve sacrément pollué.

Les inégalités à Rio, issu de l’article Ofam International

On voit aussi que l’eau est plus chère, 4 à 5 fois en moyenne, dans les zones sans adduction d’eau. En effet, une mafia et des marchands sales s’installent pour profiter de la misère des autres, en vendant l’eau plus cher à ceux qui ne la reçoivent pas, aux « oubliés ». Comme à Lima où le mètre cube d’eau au robinet revient à 0,15 dollar et à 3 dollars payés au marchand, nous le raconte Yves Lacoste.

Il est aussi important de parler que dans les villes du Sud, certains citoyens ont un accès à l’eau mais celle-ci est insalubre. C’est le cas à Shanghai où 85,6% des eaux distribuées ne sont pas potables, en témoigne l’ouvrage L’eau dans le monde les batailles pour la vie et à Marrakech où le bétail et les habitants ont été infectés par des eaux usées, en parle la vidéo d’Urban-Alternative citée ci-dessus. Marie Diaw, habitante de Dakar, nous dresse un triste constat « nous avons tous les problèmes du monde. L’électricité, la pénurie d’eau, l’eau stagnante. Des fois nous allons chercher de l’eau, mais on est obligé de passer toute une journée là-bas parce que toute la cité va dans le même endroit. Il y a une très longue file pour avoir une bouteille, des fois deux, et ça ne suffit pas pour toute la famille. Alors du coup, on boit l’eau des forages à côté. On sait que c’est de l’eau sale, qu’il ne faut pas la boire, mais on met un peu d’eau de javel et on boit quand même. On a pas vraiment le choix », dans l’article de Radio France International  de Carine Frenk.

            Nous avons réalisé un triste constat de la situation des citoyens des villes du Sud en matière de fourniture en eau potable. Cependant pour ne pas perdre espoir, nous pouvons annoncer qu’il existe aussi  des solutions potentielles.

Une situation catastrophique, mais pas irrémédiable

            Il est certain qu’aujourd’hui cette situation ne peut plus durer c’est pourquoi, il est temps de parler des solutions potentielles.

Tout d’abord, il faudrait que les citoyens de ces villes se révoltent afin de se faire entendre par leur gouvernement. Ce qu’ont fait les enfants de Zinder quand ils ont du marcher pendant 5 km pour aller chercher de l’eau potable en période de soudure, nous raconte l’article de Carine Frenk. On estime que quand le prix de l’eau est supérieur à 3% du budget, il y a des protestations. Or à Marrakech on estime que pour un foyer défavorisé de 5 personnes, le prix moyen de l’eau est de 30 à 70€ pour un salaire de 200€ soit 35% du budget, d’après la vidéo d’Urban-Alternative.

Par là ensuite il faudrait penser à économiser les eaux. C’est par exemple de ce que fait la Régie Autonome de Distribution d’Eau et d’Électricité à Marrakech (RADEEMA) en voulant réutiliser les eaux usées pour les golfs. Ou bien en augment les rendements techniques car à Jeddah, le rendement technique de la distribution des eaux n’est que de 60% comme nous raconte le magazine Hydroplus.

Enfin, on peut aussi utiliser les entreprises privées comme à Zinder où le Chinois CRCC à créé une station et à Jeddah où Suez s’est installé, nous en parle les articles Pénurie chronique à Zinder et Premier bilan pour Suez Environnement à Jeddah.

                Nous pouvons donc conclure que l’accès à l’eau dans les villes des pays du Sud n’est pas égal pour chaque citoyen. En effet, on voit qu’elle créée des inégalités économiques, sanitaires et surtout quantitatives et qualitatives. Mais des solutions commencent à être mise en place.

Les villes des pays du Sud arriveront-elles à satisfaire leurs besoins en eau équitablement ?

Coralie François et Camille Kern

Bibliographie

Cygler Clément. Premier bilan pour Suez Environnement à Jeddah. Hydroplus, Hors-série, mai 2009, n°05, p.8.

Delabracherie Florian. L’inévitable marchandisation de l’eau. Revue du commerce internationnal septembre 2009, [consulté le 6/12/13]. Disponibilité et accès sur : http://revue-du-commerce-international.info/fr/dossiers/inevitable-marchandisation-eau.

 

Efam Dovi, De l’eau pour les plus pauvres [en ligne]. Afrique Renouveaux, octobre 2007 [consulté le 6/12/2013]. Disponibilité et accès sur : http://www.un.org/africarenewal/fr/magazine/october-2007/de-l%E2%80%99eau-pour-les-plus-pauvres.

 

Frenk Carine. Le manque d’eau potable fait monter la colère à Dakar[en ligne]. RFI, 28 septembre 2013 modifié le 29 septembre 2013, [consulté le 6/12/13]. Disponibilité et accès sur : http://www.rfi.fr/afrique/20130928-le-manque-eau-potable-fait-monter-colere-dakar.

 

Hamdam Soraya. Au Liban, le grand gâchis de l’eau. Courrier International, 3 janvier 2013, n°1157, p 37.

 

Lacoste Yves. L’eau dans le monde, les batailles pour la vie. Petite encyclopédie Larousse, 2006. 127p.

 

Oxam International, photographie des inégalités à Rio, avril 2013, [consulté le 8 décembre 2013]. Disponibilité et accès sur : http://www.oxfam.org/fr/cultivons/pressroom/pressrelease/2013-04-17/banque-mondiale-mesures-concretes-contre-inegalites

 

Urban-Alternative.Au fil de l’eau à Marrakech [en ligne], Dailymotion, 2013 [consulté le 8 décembre 2013]. Disponible sur : http://www.dailymotion.com/video/xvicb8_wcw01-along-marrakchi-water_news?search_algo=2.

 

Urban-Alternative.La Yamuna un fleuve sacrément pollué [en ligne], Dailymotion, 2013 [consulté le 8 décembre 2013]. Disponible sur : http://www.dailymotion.com/video/xyfyv9_evm03-la-yamuna-un-fleuve-sacrement-pollue_news?search_algo=2

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Nouveau thème de réflexion 2013-2014 : la ville en mutation

Cette année, c’est autour du thème socio-culturel et économique national de « la ville en mutation » que les étudiants en BTSA vont plancher…

De belles réflexions et utopies en perspective…

Bonne lecture !

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Les jeux video : une echappatoire au quotidien ?

 

Ls jeux vidéo

 

         Il nous a été proposé de travailler sur le thème du voyage. Nous avons pensé que le voyage à travers les jeux vidéo en ligne était intéressant étant nous-même joueurs. Le jeu vidéo est une activité ludique ayant pour support des périphériques informatiques, qui permet un voyage interactif dans un environnement virtuel. Il existe plusieurs supports pour jeux vidéo : les consoles de salon et portables, les ordinateurs… Le premier jeu vidéo, du nom de « Tennis for two » a été conçu à la fin des années 50 par un physicien, Willy Higinbotham, sur un ordinateur analogique de l’armée américaine. Les jeux gagneront en qualité graphique et en complexité au fil des ans. C’est avec l’arrivée d’internet au début des années 1990 et la vulgarisation des équipements informatiques de plus en plus optimisés et bon marché que les jeux en ligne se développeront. En effet, il existe aujourd’hui une multitude de sous genres visant à satisfaire les attentes de chacun : jeux éducatifs, de réflexion, d’action, d’aventure… Il est possible de jouer seul ou en communauté. Certains se rassemblent même pour faire des Lan Party, il s’agit de jeu en réseau local. Que ce soit chez soi, dans le bus ou à la plage, à tout moment, jouer en ligne est accessible grâce à la performance du réseau internet et de la 3G, la connexion internet disponible depuis les téléphones portables. Ces dernières années, le nombre de joueurs a énormément augmenté : toutes les tranches de la population, des tout-petits aux personnes âgées, peuvent y trouver satisfaction.

         Pourquoi ces jeux ont-ils une telle ampleur ? Qu’est-ce qu’ils nous apportent ? Pouvons-nous considérer que les jeux vidéo en ligne sont une échappatoire au quotidien ?

         Dans un premier temps, nous présenterons les bienfaits des jeux vidéo, ou plutôt les motivations des joueurs, bien que les deux ne soient pas forcément différents. Nous verrons ensuite quel futur ils nous réservent et enfin quels peuvent être leurs aspects négatifs.

 

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Voyager pour etudier

Voyager pour étudier en Angleterre

 

Les étudiants français quittent leur pays d’origine pour aller étudier dans un pays anglophone. Ils existent des programmes d’échange du type Erasmus qui aide les étudiants financièrement. Malgré les études de qualité dans les pays anglophone, ce sont des pays ou la vie est très chère. Pour intégrer une université en Angleterre un certain niveau d’anglais est requis, si celui la n’est pas a la hauteur des cour sont a prendre. Après avoir obtenu leur diplôme les étudiants ont le choix de revenir dans leur pays d’origine, de faire des études supérieures ou de travailler dans le pays anglophone.

 

Problématique : Etudier en Angleterre, un rêve encore accessible pour un étudiant français

 

Erasmus : un programme adapté aux étudiants souhaitant quitter leur pays

 

Crée en 1987 , le programme Erasmus ( Européan Region Action Scheme For the Mobility of tUniversity Students) est un programme d’échange d’étudiants et d’enseignants entre les universités et les grandes écoles européennes.

C’est un sous-ensemble de du programme d’Education de de la Formation Tout au Tong de la Vie ( CEFTLV ).

Le nom du programme provient du moine humaniste et théologien Néerlandais Erasme (1469-1536). On compte 4500 étudiants inscrits et 2982 établissements intégrés en 2011.

 

                                                               =>    Les différentes missions et aides 

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