Le commerce du jeu d’argent et de hasard constitue un secteur économique et financier majeur dans notre pays. Il créé de l’emploi et des recettes pour l’Etat, avec les taxes importantes qui sont mises en place dans ce secteur. Ce commerce concerne une majeure partie de la population française, qui se chiffre en millions de consommateurs potentiels. C’est ainsi que d’après une étude de l’Insee, près de 30 millions de personnes en France, soit trois sur cinq en âge de jouer, ont tenté leur chance au moins une fois par an que ce soit par un ticket à gratter, un PMU ou au Loto. Il est donc intéressant de connaitre les causes et les conséquences sociales et économiques de ce phénomène.

Montant de la consommation en jeux d’argents. Source : rapports d’activités des opérateurs de jeux.

Toujours plus…..

D’après le site de l’Express, en 2012, les Français ont misé 46,2 milliards d’euros dans les jeux d’argents, ce chiffre mirobolant est dû à la mise moyenne par joueur qui s’élèverait ainsi à près de 2 000 euros par an. Mais pourquoi ces mangeurs de grenouilles consomment t’ils autant ?

Tout d’abord parce qu’ils sont victimes de grands opérateurs publics tels que la FDJ ou la PMU, les plus connus, qui cherchent à fidéliser par tous les moyens les joueurs en développant un phénomène d’addiction qui pousse encore et toujours à consommer. Pour cela ils n’ont pas peur de toujours augmenter leurs gains mis en jeu pour attirer encore plus de nouveaux clients et fidéliser encore plus les habitués.
De plus, la crise économique actuelle est passé par là, en effet avec la population qui subit la crise de plein fouet avec le chômage et la baisse du pouvoir d’achat, le jeu reste le seul moyen légal de remplir son compte en banque et il reste le seul échappatoire pour alimenter les rêves les plus fou des joueurs : voitures, villa, voyages, yacht… Ainsi, dans les jeux d’argents, que le jour gagne ou perde, il est appelé mécaniquement a jouer toujours plus : si il gagne, il va vouloir solliciter toujours plus sa chance pour gagner plus encore et si il perd, il voudra rejouer pour récupérer sa mise.

Mais Attention…

Avec cette forte hausse de la consommation des jeux d’argent qui fait plaisir aux lobbies du ticket à gratter et les courses de chevaux, les conséquences sociales et économique n’en reste pas moindre. En effet, la consommation des jeux d’argent a des répercussions dans plusieurs domaines : sur le plan social (conflits familiaux ou/et amicaux, mise à l’écart de la société) et sur le plan professionnel (relation entre collègue au travail).
Les conséquences économiques ne peuvent pas être négligé elles n’ont plus. Pour cause le risque d’endettement des consommateurs est de plus en plus important et avec le développement des jeux en ligne, cela offre une nouvelle possibilité de jouer et donc un risque plus élevé car ils sont aussi beaucoup plus faciles d’accès de par l’ordinateur ou le smartphone.

Enfin posons-nous la question, qu’est-ce que l’on pourrait bien faire de tout cet argent ? Et bien avec les 46 milliards que les français ont dépensés pour jouer. Cette somme comme le précise l’Express permettrait de couvrir un peu plus de la moitié du déficit de l’Etat français qui est estimé à peu près à 87 milliards en 2013, et de financer une baisse d’impôts de 10 milliards pour les ménages français !

La consommation des jeux d’argents a réellement un impact sur le porte-monnaie des français dans le sens ou malgré la crise économique ou le chômage augmentent et le pouvoir d’achat fait l’inverse, les français tentent leur chance de plus en plus souvent et avec de plus grosse mise depuis ces dernières années. Cependant est ce que gagner quelques euros par an est-il plus profitable qu’une nette baisse des impôts sur les ménages ou rembourser la dette du pays? Rien est moins sûre…

MAIRE Juliette & DESNOUVEAUX Gabriel

Source : http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/01/06/04016-20120106ARTFIG00588-quand-les-jeux-d-argent-profitent-de-la-crise.php
http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/avec-ce-que-depensent-les-francais-en-jeux-d-argent-on-pourrait_1505244.html