Offre de soins : comment les petites villes s’en sortent-elles?

Les villes de notre territoire ont grandement évoluées en peu de temps, certaines se sont gorgées d’habitants pendant que d’autres se sont vidées. Malgré cette évolution les soins médicaux sont toujours restés très présents et très demandés. Cependant les offres médicales ont malheureusement suivis les grands mouvements de population. Ainsi des déserts médicaux se sont formés délaissant ainsi des grandes régions française. Mais aujourd’hui les petites et moyennes villes abandonnées à elles mêmes innovent et cherchent des solutions pour lutter contre la concurrence de l’offre médicale des grandes villes, mais quelles sont elles? Grâce à 10 documents (présent en fin d’article) nous établirons d’abord un constat du déséquilibre de l’offre médicale entre les petites et grandes villes, puis nous présenterons les raisons de ce déséquilibres et enfin nous montrerons les solutions envisagées.

 

 

Constat de l’offre médicale en France

 

 

Commençons d’abord par établir un constat général de l’offre médicale sur le territoire français. Bien que les médecins en France ne soient pas en sous effectif,c’est leurs répartitions qui pose le plus de problème, selon le rapport de l’AGHL (association national des médecins généralistes et des Hôpitaux locaux) paru dans le magazine de la MSA, la densité de médecin en France est une des plus élevée d’Europe mais c’est bien la mauvaise répartition des praticiens qui crées des déserts médicaux. Dans « le programme malade » de la sécurité sociale et grâce à la découpe du territoire en bassins de vie ( zone dans la-quel un habitant trouve la plus part des services) fait par l’INSEE, nous pouvons mieux étudier les phénomènes sociaux. Ainsi sur les 1916 bassins de vie français 210 ont une densité de médecins inférieur de 30 pour cent à la médiane qui était de 93,3 en 2008 soit un nombre de médecin de 65 pour un bassin de vie mais plus précisément dans une zone à faible densité on trouve 6 médecins généraliste contre 32 en moyennes dans les zones normales. Le constat est le même pour les spécialistes puisque la moyenne est de 85,9 spécialistes pour 100 000 habitants et certains départements comme la Haute Loire ne compte que 28 médecins spécialistes pour 100 000 habitants. Ces déséquilibres ne sont pas arrivés du jour au lendemain ainsi on peut se demander quel sont les origines de ces mauvaises répartitions.

 

 

 Cette carte nous montre bien le déséquilibre entre les régions françaises

Origine du déséquilibre

 

 

Pour comprendre le problème et ses origines, il faut remonter au commencement, c’est à dire lors de la formation des futurs médecins; Selon Yves Mandroux le Numerus Clausus et le Mica y sont pour quelques choses. Le premier limite le nombre d’entrée en fac de médecine alors que le second donne une allocation pour les médecins qui arrêtent avant la retraite. Ces deux mesures réduisent donc considérablement le nombre de médecin et donc limites les possibilités des petites et moyennes villes. Car selon le livres blanc de l’APVF (association des petites villes de France) le peu de médecins qui sortent d’études sont encore moins attirés par les petites villes. De plus, toujours selon cette association, la fermeture des hôpitaux locaux réduit énormément l’offre médicale des petites et moyennes villes. Et les jeunes praticiens sont bien plus attirés par les grandes villes et leurs énormes structures de soins. Le Dr Borée dans son blog met également en évidence que quand on est médecin dans une zone à faible densité, pour les médecins aussi la plupart des services (cinéma, gare,…) se trouve à 1 heure de route. Tout comme les lieux de formations des médecins qui se trouve à plus de 50 km. Ainsi comme on peut le comprendre les petites et moyennes villes ne sont pas des lieux propices pour les jeunes médecins, ainsi ces zones se vident petit à petit. Mais ces zones ne sont pas abandonnées, des solutions existent et des personnes lutent pour qu’elles soient misent en place.

 

 

Solutions possibles

 

 

Aujourd’hui avec les avancées technologique, l’ouverture vers les autres pays et même l’État français donnent aux petites et moyennes villes une multitudes d’ outils pour lutter contre la concurrences des grandes villes. Ainsi le ministères des affaires sociales et de la santé a établie « un pack territoire santé » qui résume en 12 points les principales solutions. Celle qui semble actuellement la plus en vogue est la télé médecine. Ainsi Pierre Simon président de l’association Nationale de Télémédecine voit en cette technologie une solution facile à mettre en place dans les bourgs de notre pays. Selon lui la télémédecine permettrait pour tout habitants du territoire d’avoir un avis médical en un temps très court. De plus elle permettrai une meilleur connexion entre un médecin généraliste et un spécialiste car le patient évitera un rendez vous loin de sa maison et raccourcira son temps de guérison, ou dans les cas d’urgence comme l’AVC la victime évitera des séquelle irréversible grâce au temps gagné. Selon l’APVF (association des petites villes de France) il faudrait s’appuyer sur les hôpitaux locaux. Dans lesquels la télémédecine pourrait être un moyen efficace de communication avec des praticiens de plus grandes structures. Les maisons de santés sont une solutions qui est aujourd’hui beaucoup choisi par les petites villes. Elles sont une alternative au hôpitaux locaux et permettent à différents praticiens de différentes spécialités de se regroupés et ainsi un dentiste , un généraliste, un kinésithérapeute.. vont pouvoir s’installer dans un même bâtiment et peuvent partager les différents fraies. Mais malgré ces différents aménagements certaines villes peinent à embaucher un médecins alors elles se tournent vers des médecins étrangers, ainsi dans l’article du Monde on peu lire que en 2013 9 % des médecins en France étaient étranger et ce nombre est à la hausse ces dernières années. Ces praticiens arrivent pour la majorité de Belgique, Algérie et Roumanie et ils ne rechignent pas à travailler dans les petites villes. Dans le même article on peut également lire que les médecins à la retraite peuvent également être une solution pour les petites villes 20 % d’entre eux sont même encore en activités. Ils permettent ainsi aux petites villes de conserver une offre médicale.

 

 

Toutes ces solutions qu’elles soient technologiques ou Humaine représentent un réelle espoir pour les petites et moyennes villes qui ont les moyens de lutter contre les grandes villes, mais le plus difficiles reste de franchir le pas.. Après avoir fait le constat de la densité médicale en France, nous avons identifiés les origines du problèmes pour enfin arriver aux solutions que les petites et moyennes villes mettent en places pour lutter contre la concurrence de l’offre médicale des grandes villes. Mais elles restent difficiles et couteuse à mettre en place pour les petites et moyennes villes .

 

 

Baptiste Jouillerot

  • Sécurité sociale.Programme « maladie » ,Objectif n°1 : assurer un égal accès aux soins ,2012 [en ligne] (consulté le 12/11/13) disponible sur: http://www.securite-sociale.fr/IMG/pdf/2010_plfss_pqe_maladie_1_1.pdf
  • Pierre Simon. Pierre Simon : « Comment développer la télémédecine ? Où ? » , Point de vue du Docteur Pierre SIMON, Président de l’Association Nationale de Télémédecine.[en ligne] 17 sept 2010 (consulté le 20/11/13) disponible sur :http://esante.gouv.fr/actus/telemedecine/pierre-simon-comment-developper-la-telemedecine-ou
  • Martin Malvy (président de l’apvf). Pour une approche territoriale de la santé.4éme livret blanc de l’apvf sur l’offre de soins et les hôpitaux des petites villes [en ligne].2013. Disponible sur: http://www.apvf.asso.fr/files/publications/APVF-Livre-blanc-v12.pdf -Yves Mandoux.
  • Pour moi, médecin, le numerus clausus a organisé la désertification. Le Nouvel Observateur[en ligne].2011. Topic santé (consulté le 01/11/13) disponible sur: http://www.rue89.com/2012/11/11/pour-moi-medecin-le-numerus-clausus-organise-la-desertification-236733
  • Guillaume guichard,L’Etat cherche 200 médecin pour peupler les déserts [en ligne]. Le Figaro.fr. 16/08/2013 disponible sur: http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/08/16/20002-20130816ARTFIG00445-l-etat-cherche-200-medecins-pour-peupler-les-deserts.php
  • Dr Borée. Fin de partie. Le blog de Borée [en ligne]. 2013. disponible sur : http://boree.eu/?tag=revenu-des-medecins
  • Secrétariat général des ministères chargés des affaires sociales Direction générale de l’offre de soins (DGOS)
  • 12 engagements pour lutter contre les déserts médicaux [en ligne].2012, actualiser en septembre 2013 disponible sur: http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/pacte_territoire_sante_-_12_engagements_-_pwp.pdf
  • Marie-Luce Gazé Desjardins. Au delà des clivages ville hôpital. Le bimsa (magazine de la msa)[en ligne].12 février 2013. disponible sur:http://www.lebimsa.fr/au-dela-des-clivages-ville-hopital/ -Jérémie Baruch et Laetitia Clavreul.
  • Les médecins retraités et étrangers de plus en plus nombreux.[en ligne] Le Monde.fr rubrique société.2013 disponible sur: http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/06/05/medecins-retraites-et-diplomes-etrangers-contribuent-a-augmenter-le-nombre-de-medecins-recenses_3423919_3224.html
  • Jacqueline de Linares. Que faire pour en finir avec les désert médicaux?.Sciences et avenir.[en ligne] 2013. Disponible sur http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20130604.OBS1916/que-faire-pour-en-finir-avec-les-deserts-medicaux.html

 

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