La fuite des cerveaux. « Cerveaux » en fuite, « cerveaux » en réussite?

         Un « cerveau » c’est la pièce maîtresse de la réussite d’un docteur ou d’un chercheur. La « fuite » c’est le fait de partir loin de chez nous afin de trouver un meilleur équilibre de vie. Alors la fuite des cerveaux, qu’est-ce que c’est ? En 2012, c’est plus de 7 600 étudiants français qui partent finir leurs études ou commencer une carrière en Amérique.

Ces cerveaux réussissent ils en Amérique ? Ce sujet engendre donc beaucoup de questions :

L’Amérique est-elle vraiment bénéficiaire de l’arrivée de ces cerveaux ?

Arrivés aux Etats-Unis, les cerveaux trouvent ils l’argent et le bonheur rêvé ?

S’intègrent-ils vraiment ?

 L’Amérique, une terre d’accueil …

         La France envoie plus de 77 000 étudiants dans le monde entier dont 7 600 en Amérique. En effet selon Le Monde en 2007 il est dit que 3% des chercheurs français et 40% des économistes français s’expatrient aux USA. De plus, le journal L’expansion de 2007 nous affirme que 3,8% des diplômés partent à l’étranger dont 2 000 thésards, et que 300 000 cadres français travaillent de l’autre côté de l’Atlantique. Sur 41 chercheurs français qui publient des études scientifiques, 40% finissent par partir aux Etats-Unis et pour preuve, d’après la journaliste Annie KAHN du journal Le Monde, les 10 français expatriés, les plus productifs, publient autant que l’Institut Pasteur. Ce sont donc bien les meilleurs qui sont touchés par l’expatriation en priorité comme nous l’indique le périodique scientifique Science et Avenir.

En prenant l’exemple de l’Espagne, où la fuite des cerveaux peut être assimilée à la France, le taux de chômage chez les jeunes en 2005 était de 20% en 2012 il est désormais à 50%, ce qui une forte augmentation dû à l’expatriation en hausse des jeunes diplômés. Chez les docteurs, le taux de chômage est faible aux USA (1,9%) contrairement à la France qui à un taux environ 4 fois plus élevé (7,4%).

D’après le magasine de la recherche européenne écrit par la commission européenne, 75% des européens ayant réalisés un doctorat aux Etats-Unis s’y installent. Dans l’interview de Ionna Koehler travaillant à l’Institut Montaigne, approuve cette idée en affirmant que 150 doctorants sur 10 000 partent aux USA et que sur ces 150, il y en a 70% qui s’y installent.

Mais alors que trouvent nos cerveaux aux Etats-Unis pour s’y installer ?

 … Où l’on trouve confort et bien-être.

         Nos étudiants trouvent tout d’abord un certain confort en Amérique, en effet, d’après le site internet Linternaute, ils vantent l’accueil et l’environnement de travail de ce pays, par exemple le remboursement de billet d’avion ou encore le bureau et l’ordinateur de travail prêt dès l’arrivée ce qui est impensable en France.

Ce même site internet, nous montre que nos jeunes diplômés trouvent en plus du confort, beaucoup de responsabilités, un étudiant a témoigné sur ce site qu’à 32 ans on peut diriger une équipe de 30 personnes.

Nos jeunes « têtes » rechercheraient donc le confort et les responsabilités, mais ils trouvent en plus un meilleur salaire, à l’heure où, d’après le journal économique Courrier International de 2012, parvenir à gagner 1 000€ est la nouvelle ambition de la jeunesse.

D’après la vidéo de l’Institut Montaigne, le salaire moyen est de 10 000$ en France alors qu’aux Etats-Unis il est à 22 500$. Stéphanie, une jeune diplômée travaillant à l’université de Massachusetts gagne 31 000$ par an, en France elle aurait touché au maximum 25 000$ et encore, elle est loin des salaires du privé dans le pays qui s’élèvent à 60 000$ minimum.

En arrivant aux Etats-Unis, les expatriés ont donc un salaire plus élevé ainsi que des opportunités professionnelles plus nombreuses.

Cependant de retour en France, l’emploi ne serait plus assuré, mais alors pourquoi la majorité retourne à leur pays d’origine.

 Mais quelques années après: le retour au pays.

         80% des jeunes scientifiques reviennent au pays au bout de quelques années, surement dû à une France trop casanière, d’après l’article de Franck DEDIEU dans le journal L’expansion de 2007. Beaucoup d’étudiants partent à l’étranger sur une courte durée (moins d’un an) dans le cadre du programme « Erasmus ». Un étudiant sur 5 choisit de rester sur place malgré le mal du pays et l’éloignement familiale.

Malgré ce que l’on peut croire, Saeed PAIVANDI auteur de l’article de l’atlantico, nous montre que l’Amérique n’est pas le seul pays d’accueil pour les jeunes diplômés, en effet la France se situe au 3ème rang des destinations préférées des étudiants et chercheurs étrangers au niveau mondial en 2010. La France ne perd pas tous ses talents car malgré l’envoie de 77 653 étudiants à l’étranger, elle en reçoit 288 540 (chiffre de l’année 2011-2012). Lorsque ses étudiants reviennent d’Amérique, ils rapportent une expérience et un savoir-faire qui est sans aucun doute une source richesse pour la France.

Franck DEDIEU nous souligne aussi, que finalement la France se montre assez douée pour attirer des talents extérieurs, mais pas assez pour garder ses meilleurs éléments au pays. Par cette faiblesse, le gouvernement essaie de trouver des solutions pour faire revenir ses talents et en attirer d’autres, en améliorant les offres d’emploi, en donnant une meilleure autonomie aux universités, en faisant de grand emprunt dans le domaine des grandes études.

 

         On peut conclure que la fuite des cerveaux touche le monde entier, chaque pays développés perdent et reçoivent des cerveaux qui permettent au pays d’avoir l’expérience de plusieurs nations.

Nous avons pu constater que les jeunes diplômés partent à l’étranger à la recherche d’un meilleur confort professionnel, d’une plus grande responsabilité et enfin d’un salaire plus élevé.

Certain s’installent dans le pays d’accueil mais la plus grande partie finit par revenir à leur pays natal.

Les « cerveaux » en fuite réussissent, mais sur une courte durée car le manque du pays les font rentrés.

Leur retour permet à la France de rester un « brain-gainer », mais pour combien de temps ?

Rolandi Marion et Drezet Sylvia

 Bibliographie:

–          Blondel, Danièle. Que connait-on de « la fuite des cerveaux » ?. conférence du 6 octobre 2004, 4p

–          Commission Européenne [en ligne]. L’aimant américain. RDT info, numéro spécial, août 2003. Disponible sur : http://ec.europa.eu/research/rtdinfo/special_rh/article_138_fr.html

 

–          Dedieu, Franck. La France perd ses cerveaux. L’expansion, septembre 2007

 

–          DL. Ce sont les meilleurs qui partent. Sciences et avenir, septembre 2007

–          Institut Montaigne [en ligne]. La fuite des cerveaux français aux Etats Unis. Disponible sur : http://www.dailymotion.com/video/xfrasz_la-fuite-des-cerveaux-francais-aux-etats-unis_news?search_algo=2#.UMD753cVdJY

 

–          Institut Montaigne. La fuite des cerveaux français vers les USA s’accélèrent. France-Amérique, 22 novembre 2010

 

–          Kahn, Annie. Eco friction, relativise la fuite des cerveaux. Le Monde, 21 juin 2007

 

–          Linternaute [en ligne]. La fuite des cerveaux ? Disponible sur : www.linternaute.com

–          Paivandi, Saeed. Fuite des cerveaux : La France est-elle en train de perdre ses talents ?, atlantico.fr, 7 novembre 2012

 

–          Perez-Lanzac, Carmen. 1000€ ? Un salaire rêvé pour les jeune diplômés. Courrier International, n°1116, 22 au 28 mars 2012, p19

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