Dans quelle mesure les innovations dans l’industrie alimentaire ont-elles une influence sur les comportements alimentaires actuels des Français ?

Les entreprises agroalimentaires doivent constamment innover pour attirer le consommateur actuel et futur, dynamiser le marché, augmenter la notoriété, étendre leur pouvoir et continuer à attirer. Le marketing cherche les médias qui touchent le plus grand nombre de personnes cibles.
Mais dans quelle mesure les innovations dans l’industrie alimentaire ont-elles une influence sur les comportements alimentaires actuels des Français ? Dans un premier temps nous verrons l’impact de la publicité sur un jeune public et l’importance de l’idéologie. Puis le développement d’une nouvelle manière de consommer qui tend à se démocratiser.

 

Publicité et ses aspects néfastes

Il a été prouvé, et ce depuis au moins 2006 par l’IOM (Institute of Medecine) et l’OMS, que le marketing agroalimentaire -et notamment les publicités- est un facteur aggravant du surpoids, de l’obésité et du développement d’habitudes alimentaires néfastes chez les jeunes consommateurs.
“ 30% des annonces que la publicité diffuse pendant les programmes pour enfants porte sur des produits alimentaires”
Il y a 3 niveaux de conséquences de la publicité sur les jeunes : elle augmente la consommation d’aliments riches, elle développe le grignotage et l’on voit apparaître des enfants pensant que des produits peu nutritionnels sont bons pour la santé.
“Aujourd’hui, les géants de l’agroalimentaire tentent de nous convaincre des vertus de leurs produits et de leurs engagements pour notre bien-être. Hier, les mêmes affirmaient qu’un Coke équivalait à une corbeille de fruits, qu’une bouteille de vin remplaçait un repas complet et que le 7up était la boisson idéale du nourrisson. “
A l’opposé, il est aussi prouvé que lorsque des enfants sont peu exposés à des publicités, il y a moins d’obésité et de surpoids.

Selon une étude française publiée sur Social Science & medicine, il y a un lien entre l’idéologie politique et notre perception du risque alimentaire. Il est prouvé que notre choix est biaisé dans notre comportement. Les causes de ce biais sont autant de raisons qu’il faut pour justifier un choix politique, c’est autant subjectif qu’objectif.

Les troubles du surpoids et de l’obésité sont devenus des préoccupations de santé publique. Le développement des nutri-score a obligé les industries agroalimentaires à changer leurs pratiques.
Des associations se battent pour obtenir un nutri-score obligatoire
Les différentes applications mobiles (par exemple Yuka) sont là pour aider le consommateur mais aussi pour dénoncer les industriels qui souhaitent dissimuler les vraies valeurs de leurs produits.

enfant regardent les pub à la télé (image libre de droit)
Image par Vidmir Raic de Pixabay

Une nouvelle alimentation se démocratise ?

La tendance healthy qui vient de Californie se développe en France. “ [Les Français] sont 36% à estimer consommer et vivre healthy, 37% à montrer un intérêt pour cette tendance et 34% précisent même qu’elle influence leur pause déjeuner”
“ Les régimes spéciaux ont pour but de restreindre l’impact de son alimentation sur l’environnement, mais également d’accorder une plus grande place à la santé dans le choix des aliments ”
Un nombre phénoménal de nouvelles tendances alimentaires fleurissent dans nos assiettes. Des plus connues, comme le véganisme, l’alimentation biologique et le végétarisme, au plus surprenant, tel que le crudivorisme (manger que de la nourriture crue), l’instinctonutrition (préparation d’aliment cru avec le moins d’ajout de condiment possible) et le localovorisme (principe de ne prendre que des ingrédients à proximité, moins de 200km).

healthy food (image libre de droit)
Image par Igor Lukin de Pixabay

Les innovations agroalimentaires -notamment marketing- influencent le développement du surpoids particulièrement chez les jeunes. Ce développement devient une préoccupation de santé publique. Néanmoins, une prise de conscience des consommateurs fait petit à petit changer cette publicité. En effet, on remarque de plus en plus de mouvement de healthy food qui sont axés sur le manger bien, le manger bon.
Cette préoccupation environnementale croissante voit un nouveau style d’apport protéique arriver, l’entomophagie. Littéralement « manger des insectes ». Pour le même taux de protéine il faut deux fois plus de viande que d’insectes.
Alors grillon ou bœuf ?

Nussbaume Fanchon

Blanc Marinette

 

 

 

 

 

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